Chanson de l’album « Menteur » sorti en 2005 et premier titre du premier album live « Le bordel magnifique » de Cali , sorti le 2 octobre 2006, enregistré à Lille.
Encore une fois Cali règle ses comptes. Pour en venir à écrire des mots si puissants il faut avoir énormément souffert. C’est une chanson défouloir, pleine de haine, sortie de ses tripes. Une première écoute suffit pour comprendre. Elle déborde de tristesse. Le verbe est cru, les mots sont très forts et les phrases plus cruelles que jamais. La souffrance est ressentie à chaque instant.
la musique qui est aussi violente que le texte, très électrique.
Jean-Claude Maes, psychologue et psychothérapeute à Bruxelles, spécialiste de l’emprise , de la perversion narcissique et des sectes, a repris le texte de cette chanson pour introduire le chapitre 5 « Après la sortie » de son livre « D’amour en esclavage » : Ces relations qui font mal »….
Je te souhaite à mon pire ennemi
Oh oui je t’imagine agrippée à son bras
Prête à éventrer à tout moment
L’espèce de bout d’amour
Qu’il essaie de construire
Pardonnez-moi de rire
Mais j’imagine ce type
Enveloppé dans sa détresse extrême
Ressassant toutes les manières
De se foutre en l’air
Te traînant à son bras
Laide la bave aux lèvres
Comme un pitbull sans muselière
Je te souhaite à mon pire ennemi
Je voudrais presque le sauver
Lui tendre la main le réconforter
Lui dire combien je sais qu’il souffre
et qu’il n’a pas fini de mourir plusieurs fois
Tes doigts sont des couteaux
Tes yeux des lance-flammes
Alors je l’imagine s’extirper en lambeaux
De ce qu’il te reste de charme
Je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi…
Lentement je le vois chavirer
Lentement l’entendre sombrer
Se noyer dans l’océan de larmes que tu lui auras tiré
Le voir vieillir et se ratatiner
A chercher la sortie
Qu’il ne trouvera jamais
Je te souhaite à mon pire ennemi
Je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi…
Je veux le voir souffrir sous le souffle gris de ta perversité
Je veux le voir mourir comme tu m’as tué
Et je veux qu’il avance épuisé harassé le dos voûté
Dans le bourbier de ses remords
Qu’il se demande pourquoi ce jour-là il t’a ramassée
Je veux le voir mourant et les paupières tristes
Qu’il se demande encore
Je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi…
Je veux le voir brisé
Que le diable l’emporte
Je suis le veuf d’une traînée
Qui n’est pas encore morte