Cali cavale, je dois encore vivre

Je dois encore vivre

La chanson « Je dois encore vivre » fait partie de l’album « Cavale » sorti le 13 Mars 2020. Trois jours avant le premier confinement .

Cali déclame son attachement à la vie, son besoin d’évasion, de liberté, son désir de vivre à tout prix malgré les imperfections de la vie. Des paroles percutantes et envoûtantes sur une musique électro pop.

Ce titre colle parfaitement à l’époque que nous traversons. C’est une chanson de circonstance . Le 20 Décembre, l’artiste a interprété « je dois encore vivre » à Paris devant la fontaine Saint-Michel. Un appel à la réouverture des lieux de culture fermés sur décision du gouvernement. «Laissez-nous jouer. Ouvrez les théâtres, les cinémas et les salles de concert».

Avec la complicité de Augustin Charnet, Cali a souhaité créer un clip collaboratif réalisé pendant le confinement. Il a demandé à son public de lui envoyer ses plus beaux moments de vie, ses plus beaux souvenirs, des instants de vie exaltés, purs, heureux, vibrants… de quoi essayer d’oublier un moment la période anxiogène qui règne dans le monde.

L’artiste prouve un fois de plus son goût pour le partage, sa passion pour la vie et son aptitude à se battre contre les violences de l’existence.

« Je dois encore vivre » : un hymne à la vie

Je dois encore vivre
Encore vivre un peu
Je dois toucher le feu le feu le feu
Encore être amoureux
Je dois encore vivre
Je dois encore brûler
Je dois toucher le feu le feu le feu
Et puis je partirai
S'il vous plaît s'il vous plaît
Je peux encore aimer
Et je baiserai les pieds du dieu du dieu
Du dieu que voudrez
S'il vous plaît s'il vous plaît
S'il vous plaît s'il vous plaît
J'en veux encore un peu un peu un peu
Aimer à en crever
Je dois encore vivre
Encore un petit peu
Je dois toucher le feu le feu le feu
Encore être amoureux
Je dois encore vivre
Je dois encore brûler
Je dois toucher le feu le feu le feu
Et puis je partirai
S'il vous plaît s'il vous plaît
Je veux encore aimer
Et je croirai au dieu au dieu au dieu
Au dieu que vous voulez
S'il vous plaît s'il vous plaît
S'il vous plaît s'il vous plaît
J'en veux encore un peu un peu un peu
Aimer à en crever
La la la la
Je veux toucher le feu 
Et puis je partirai
La la la la 
Je veux toucher le feu 
Et puis je partirai

Notre amour est un pitbull

Éparpillés, un recueil de poésie publié aux Éditions Invenit sorti le 6 novembre 2020.

Invenit a créé une nouvelle collection, baptisée « Le chant des possibles », imaginée et dirigée par Eric Poindron écrivain, critique, éditeur, collectionneur. Les trois premiers titres sont des ouvrages de Cali, Baptiste Beaulieu et Marc Dufaud.

Le recueil de Cali regroupe des écrits et quelques ébauches de chansons. L’auteur parle de sa vie, de ses proches, de ses héros, de ses modèles, de ses rêves, de ses regrets, de ses doutes… Des textes écrits par-ci par-là, sur plusieurs années, sur la route.

A chaque instant l’auteur est à la recherche de vibration et de pureté. Il nous fait voyager dans ses souvenirs. Il extériorise ses humeurs, et ses émotions. Un besoin de dépecer son cœur. Il rend hommage à ceux qu’il aime et qu’il admire. Les textes sont très personnels, ils expriment des sentiments universels.

Eric Poindron permet à Cali de dévoiler au grand public sa plume poétique, sa façon bien personnelle de se libérer par les mots et les sons.

Dans l’Amour est un pitbull Cali utilise une métaphore. Avec beaucoup d’imagination, il fait un rapprochement entre l’Amour et un pitbull. L’Amour peut être violent, effrayant dangereux. Ce texte est une suite d’images qui insistent constamment sur cette ressemblance et qui finalement nous donne une impression d’évidence.

Un pitbull éduqué ne présente-il pas une certaine douceur, le calme et la fidélité même s’il doit être sorti muselé et en laisse ? Mais certes, quand il attaque il ne lâche rien, « il nous tient ».

notre Amour est un pitbull
je le caresse dans le sens du poil
je sais qu'il peut m'arracher le bras à tout
 moment
si tu lui remets cette muselière
je l'abattrai froidement
notre Amour est un pitbull
il nous dévorera un jour sans pitié
personne ne me pleurera
car lequel de nous deux à l'air de l'assassin
quand je le promène dans la rue
à l'heure du couvre-feu
quand la bave coule de ses lèvres
il se traîne en grognant autour
des dernières ruines de notre sale histoire
alors je n'entends plus que le bruit des mes
 doigts maigres
qui parcourent ta peau
comme des troupes lâchées dans la nuit
je devine leurs gémissements apeurés dans le 
 noir
notre Amour est un pitbull
il fallait s'en débarrasser quand il était encore
 temps
tu savais comme moi qu'il était enragé
assassin tueur
notre Amour est un pitbull
il nous tient

otre amour est un pitbulest un exemple de la puissance de l’écriture de Cali. Il compare l’amour à un pitbull. placer les mots là ou ça fait mal souffrance douleur cruel.. il ne peut pas s’en échapper. il va a l’extreme

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Eparpilles.jpg.
Eparpillés Cali – Le chant des possibles

C’est avec un couteau qu’on fait une chanson

C’est une Chanson de l’album Cavale, un projet aux expressions multiples.

Un poème slamé sur une musique Jazzy composé avec Augustin Charnet.

Cali se plait à déclamer, scander sa poésie sur scène. Le slam qui allie l’écriture et l’expression orale et scénique convient parfaitement à l’artiste. Le rythme est dans la voix. Les paroles sont mises en avant. Le slam est une performance qui demande un publique qui écoute. L’artiste donne, et les oreilles du spectateur reçoivent . Un moyen de rendre la poésie vivante. Des phrases écrites pour être entendues. Cali utilise le slam pour exprimer sa rage, sa révolte, son engagement. Des mots puissants, douloureux s’échappent de son ventre tout en douceur, en poésie.

Cali a utilisé une séquence improvisée sur le tournage du court-métrage « Cavale », réalisé avec Yann Orhan, pour mettre cette chanson en image. Le brillant Valentin Beaufils danse autour du feu emporté par l’instant. Le mélange de la douceur et de la force des mots est saisissant.

Le titre de cette chanson résonne  un peu comme une réponse à la chanson Utile interprétée par Julien Clerc. Etienne RODA GILL, naît le 1er août 1941 à Montauban, dans un camp de réfugiés et décédé le 31 mai 2004, a composé ce texte en 1992 en hommage à la résistance au Chili sous Pinochet : « A quoi sert une chanson quand elle est désarmée »… 

Le slam est né à Chicago, en 1984, dans un bar de jazz appelé le Green Mill Tavern tout comme Gil Scott-Heron reconnu pour ses chansons-poèmes et textes engagés spoken word , The Revolution Will Not Be Televised.

En France, Léo Ferré fut un des premiers artistes à enregistrer des chansons uniquement parlées sur un fond musical. Les chiens, Il n’y a plus rien, Et Basta

C‘est avec un couteau qu’on fait une chanson est une composition audacieuse qui marquera les mémoires.

« C’est avec un couteau qu’on fait une chanson ». Image du film de Yan Orhan.https://www.facebook.com/7655491687/videos/1186859674991500
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Vas-y, va braquer, va traquer la chanson
Faut la suivre la nuit
Dans la nuit tout au fond
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
La coincer contre un mur
Et lui glisser la lame
Sous la veine du cou
Donne moi tout, donne moi tout
Mais faut pas la tuer
Si tu peux la tue pas
Braque la, enfuis-toi
Va te cacher là-bas
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Et tu seras sa putain quand ton ventre aura faim
Quand ton corps hurlera et puis plus rien à boire
Dans une rue de Paris
Dans une salle obscure
Au pied d'une montagne
Entre des cuisses 
contre un mur
Dans les yeux d'un enfant qui perd une maman
Sous un chagrin trop lourd
Dans un lit sans amour
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Vas-y, vas-y respire
Elle est là ta chanson
C'est un joli moment qui passe dans le vent
C'est un papillon bleu quand soudain t'es heureux
C'est un papillon rouge comme un drapeau mourant
C'est un papillon blanc comme un lit d'hôpital
C'est un papillon noir la plus belle chanson
Elle parle de l'espoir ou de la mort au fond
Elle parle de l'amour
Elle parle d'une larme
Qui pousse ou bien qui fond
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
C'est une photo qui traîne depuis tu ne sais plus
Une sourire jauni qui a presque disparu
Un visage griffé par le temps qui est trop con
Vas-y, vas-y pleure, elle est là ta chanson
C'est des miettes qu'on pousse de la paume de la main
C'est un enfant volé à un père qu'a plus rien
C'est un bon pain qu'on coupe collé sur la poitrine
C'est tous nos cheveux blancs qu'on tient comme un bouquet
C'est l'odeur d'une fenêtre ouverte sur la Chine
Bas-toi contre le vent elle est là ta chanson
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Ces deux traits comme deux lèvres collées sur un tableau
Pour dire c'est égal c'est la mort ton taureau
C'est l'ouvrier de Ford qui a perdu son boulot
Et qui titube en pleurs dans une rue de Bordeaux
C'est un môme qui chaparde et qui court dans la nuit
Et qui respire fort derrière un mur, blotti
C'est la police qui passe et qui ne le voit pas
C'est un ami qui pleure et qu'on prend dans les bras
C'est toi
C'est toi

Je te souhaite à mon pire ennemi

Chanson de l’album « Menteur » sorti en 2005 et premier titre du premier album live « Le bordel magnifique » de Cali , sorti le 2 octobre 2006, enregistré à Lille.

Encore une fois Cali règle ses comptes.  Pour en venir à écrire des mots si puissants il faut  avoir énormément souffert. C’est une chanson défouloir, pleine de haine, sortie de ses tripes. Une première écoute suffit pour comprendre.  Elle déborde de tristesse. Le verbe est cru,  les mots sont très forts et les phrases plus cruelles que jamais. La souffrance est ressentie à chaque instant. 

la musique qui est aussi violente que le texte, très électrique.

Jean-Claude Maes,  psychologue et psychothérapeute à Bruxelles, spécialiste de l’emprise , de la perversion narcissique et des sectes, a repris le texte de cette chanson pour introduire le chapitre 5 « Après la sortie » de son livre « D’amour en esclavage » : Ces relations qui font mal »…. 

Je te souhaite à mon pire ennemi
Oh oui je t’imagine agrippée à son bras
Prête à éventrer à tout moment
L’espèce de bout d’amour
Qu’il essaie de construire

Pardonnez-moi de rire
Mais j’imagine ce type
Enveloppé dans sa détresse extrême
Ressassant toutes les manières
De se foutre en l’air

Te traînant à son bras
Laide la bave aux lèvres
Comme un pitbull sans muselière
Je te souhaite à mon pire ennemi

Je voudrais presque le sauver
Lui tendre la main le réconforter
Lui dire combien je sais qu’il souffre
et qu’il n’a pas fini de mourir plusieurs fois

Tes doigts sont des couteaux
Tes yeux des lance-flammes
Alors je l’imagine s’extirper en lambeaux
De ce qu’il te reste de charme

Je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi…

Lentement je le vois chavirer
Lentement l’entendre sombrer
Se noyer dans l’océan de larmes que tu lui auras tiré
Le voir vieillir et se ratatiner
A chercher la sortie
Qu’il ne trouvera jamais
Je te souhaite à mon pire ennemi

Je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi…

Je veux le voir souffrir sous le souffle gris de ta perversité
Je veux le voir mourir comme tu m’as tué
Et je veux qu’il avance épuisé harassé le dos voûté
Dans le bourbier de ses remords
Qu’il se demande pourquoi ce jour-là il t’a ramassée
Je veux le voir mourant et les paupières tristes
Qu’il se demande encore

Je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi, je te souhaite à mon pire ennemi…

Je veux le voir brisé
Que le diable l’emporte
Je suis le veuf d’une traînée
Qui n’est pas encore morte

le grand chemin

« Le grand chemin », chanson de l’album « l’âge d’or » produit par David François Moreau en 2015.

Cali prend plaisir à côtoyer ses idoles de jeunesse.  Mike Scott des Waterboys intervient sur la chanson « List of Lies » de l’album « l’espoir ». Patti Smith a partagé la scène avec lui avec « Smell like teen spirit » en 2008 dans l’émission Taratata… là, il interprète cette chanson avec  Jimme O’Neill chanteur mythique du groupe « the silencers »

Pour Cali, Jimme O’Neill est un mythe, un dieu vivant. Toujours déterminé à réaliser ses fantasmes, il lui a proposé de chanter avec lui. Ce n’est pas un hasard.  L’univers musical Celte du nord de l’Europe a profondément influencé l’artiste.

Tout deux nous embarquent dans une histoire retraçant les moments heureux de l’existence avec l’envie de poursuivre le chemin… Comme toujours, le volcan de Cali explose avec la voix rugueuse de l’Écossais et la musique Celto-rock de cette ballade. 

Dans cette chanson il fait référence à une autre de ses idoles, Bruce Springteen, le Boss. A quand le duo ? 

Jimme O’Neill  et Cali ont chanté pour la Pop Rock Party au Galaxie d’ Amnéville le 22 décembre 2012, au Maggic Mirror Festival Mythos à  Rennes le 5 Avril 2012, aux déferlantes en 2017.

Ils ont interprété le grand chemin à « l’étage«  à Rennes en mai 2015. Un grand moment…. 

You are still my bride, we’ve the light inside,
It’s the act between Venus and Mars

Chérie, ramasse to sourire
Nous partons tous les deux vers très loin
Chérie, mets ta belle robe rouge
Et lâche tes cheveux, t’es mon petit Indien

Chérie, on va faire comme avant
Comme avant les enfants, quand on s’est ramassés
Chérie, on boitait tous les deux
Et au fond de mon ventre, t’es venue te nicher

Je vais t’emmener là-bas, ce soir la nuit nous appartient
Je vais t’emmener là-bas, c’est au bout du grand chemin

And the road it shines, lines of matrix signs
That are signalling love to the stars
You are still my bride, we’ve the light inside
It’s the act between Venus and Mars

Chérie, c’était à l’arrêt de bus, à la sortie du concert de Bruce
Il nous en a fait lui du bien
Chérie, sans un mot sans rien dire, J’ai ramassé ton sourire
Tous les deux on savait bien

Je vais t’emmener là-bas, la vie nous a volé presque rien
Je vais t’emmener là-bas, c’est au bout du grand chemin

And the road it shines, lines of matrix signs
That are signalling love to the stars
You are still my bride, we’ve the light inside
It’s the act between Venus and Mars

Chérie, t’as les mains sur les hanches sur le pas de la porte
Tu sais que ça me tue
Chérie, et sous ta robe rouge y’a mon rêve qui bouge
Je t’aime comme au début

On va s’aimer encore là-bas, tu m’en as fait toi du bien
On va s’aimer encore là-bas, c’est au bout du grand chemin

And the road it shines, lines of matrix signs
That are signalling love to the stars
You are still my bride, we’ve the light inside
It’s the act between Venus and Mars

And the road it shines, lines of matrix signs
That are signalling love to the stars
You are still my bride, we’ve the light inside
It’s the act between Venus and Mars

You are still my bride, we’ve the light inside
It’s the act between Venus and Mars

Mes vieux cinglés

Mes vieux cinglés, deuxième titre de l’album « Vernet les bains » paru en 2012. Titre en guitare voix.

C’est un texte qui fait mal. Cali, à la première personne du singulier livre une vision déchirante de l’enfance . Il se met dans la peau d’un enfant qui regarde ses parents se déchirer.

Il a expliqué que c’est sa fille qui lui a suggéré cette chanson. Elle lui a raconté qu’un petit garçon de sa classe n’était pas bien et faisait tout de travers et il a imaginé ce que pouvait être l’ambiance chez lui…

Les enfants ne choisissent pas et on ne doit pas leur faire vivre cette situation, ne pas leur offrir une ambiance de guerre. La violence est un sujet récurrent dans les textes de Cali. Parler de la violence pour la dénoncer, briser le tabou…

Le réalisateur Anglais Zack Spiger  a réalisé le clip avec une ambiance très cinématographique.

Fichez-moi la paix, mes vieux cinglés,
ne me courez plus après,
Ne cherchez pas à me revoir,
Fichez-moi la paix
.

Je vous laisse mes vieux cinglés,
Bourrez-vous la gueule tant que vous voudrez,
Battez-vous, cassez tout
Ce que vous pouvez.

Je ne veux plus en être
Mes vieux cinglés,
Vous étiez mes parents,
Et je me suis allongé
Tous ces soirs en entrant

De l’école dans votre maison,
Ma petite chambre, ma prison,
Mais je ne peux plus non.

Fichez-moi la paix, mes vieux cinglés,
Brûlez tout les bouts de moi qui traînent encore,
Tout les souvenirs, mes anniversaires ratés,
Où vous vous battiez encore.

Brûlez tout, moi je l’ai déjà fait,
Quand vos insultes volaient comme des pierres
A travers la maison , mes vieux cinglés

J’ai eu ma dose de mal au ventre
Quand vous hurliez, quand vous hurliez,
J’ai tellement prié pour me réveiller dans un autre lit.

Pourquoi les gens hurlent et se blessent ?
Pourquoi ?
Un enfant ne devrait pas se poser
Ces question là.

Lui : « elle est folle ! »
Elle : « il va me tuer! »
Brûlez tout mes vieux cinglés,
Moi je l’ai déjà fait.

Un enfant a besoin près de son petit lit
D’une lumière tendre,
Et au bord du sommeil, d’une histoire
Qui se termine dans l’amour,
Qui se termine dans l’amour.

Sans toi

Chanson de l’album « Fictions » de Jane Birkin. CD Paru le 20 mars 2006.

Dans « Sans toi » on reconnaît immédiatement la plume de Cali… Dans son album « menteur » il avait déjà dédié une chanson à Jane Birkin « Pour Jane »

Tu vois, tu vois
Toutes ces journées sans toi
Ne servent à rien
Elles passent et puis voilà
Crois-moi, crois-moi
Toutes ces journées sans joie
Et toi comme un miracle
Qui n’arrive pas
Tout ce que je voulais
De beau pour toi et moi
C’est de la porcelaine
Qui vole en éclats
Tout ce que je voulais
De beau pour toi et moi
Et tous ces petits bouts
Qu’on ne retrouve pas
Reviens, reviens
Ou je me fous en bas
Ce n’est pas du chantage
Mais ça dépend de toi


Crois-moi, crois-moi
Crois-moi je ne mens pas
Si tu voyais mes cernes
La nuit je ne dors pas
Chaque jour sans amour
Rabote un peu de moi
Y’a des pelures dans tous les coins
Ma vie en petits tas
Tu m’as confié ton ombre
Mais toi tu n’es pas là
J’ai le brouillard de l’ombre
Sous chacun de mes pas

Tu vois, tu vois
Toutes ces journées sans toi
Ne servent à rien
Elles passent et puis voilà
Voilà , voilà
Que me revient tout ça
Ces journées, fous d’amour
Accrochée à ton bras
Six mois c’est long
Sans nouvelles de toi
Peut-être que je te manque
Mais je ne le sais pas
Six mois, six mois
Ça fait déjà six mois
Que je perds les pétales
Reviens-moi, reviens-moi

Et surtout ne sois pas heureux
Non, surtout pas sans moi
Puisses-tu finir pute, mal marié
Très seul et tout en bas
Tu vois, tu vois
Toutes ces journées sans toi
Ne mènent à rien
Je fais n’importe quoi
Sans toi


Je regarde mes 17 ans

Chanson de l’album « la vie et une truite arc en ciel qui nage dans mon cœur » sorti en 2010.

Cali se rappelle ses 17 ans, il se dit jaloux des jeunes de 17 ans, ils ont tout l’avenir devant eux, l’éternité…

C’était mieux avant même si beaucoup de gens disent qu’avec l’âge, on acquiert la sagesse. La sérénité n’est pas un aboutissement.

Cette  période de l’existence on l’on découvre la vie est magique. 

Pendant l’un de ses concerts, à l’occasion de « je regarde mes 17 ans », Cali fait monter sur scène des dizaines de jeunes de 17 ans. Un moment très émouvant. 

Dans son deuxième roman « Cavale ça veut dire s’échapper », nous retrouvons également Bruno, à l’aube de l’âge adulte, en pleine adolescence. C’est le moment où l’on se construit, où l’on se pose des questions. Cali nous transporte  dans son jeune âge, les premiers doutes, premiers émois, les conflits, les projets…

Les textes des chansons et les romans de Cali sont très complémentaires.

Je regarde mes 17 ans
Et c’est un grand coup de genoux dans le ventre
Je regarde mes 17 ans
et c’est un crochet sur le menton et le coude en suivant
qui vient s’écraser sur mon nez, je regarde mes 17 ans
et tous ces coups de pieds dans mon ventre
Je regarde mes 17 ans
Je supplie à quatre pattes, KO, amoché, vieux
Et tous ces jeunes culs qui dansent pour les autres
ceux qui ont 17 ans et la vie devant eux
Je regarde leurs 17 ans et cette procession de sourires éternels
Et si j’avais du cran, je planterais ce canon dans ma bouche
Mon dieu tu étais belle.

Je regarde mes 17 ans
et je voudrais noyer la presque morte qui ronfle en me tournant le dos
Je regarde mes 17 ans
et je voudrais pleurer car je ne suis plus sûr,
car je ne suis plus beau
je me souviens des mains posées sur mon corps neuf
un corps de 17 ans qui s’offrait à la vie
je me souviens du môme, fiévreux dans le miroir
brandissant à l’Amour le drapeau de la vie
je regarde mes 17 ans
Je regarde jaloux mes 17 ans gémir
Je regarde jaloux vos 17 fleurir
Je regarde jaloux mes 17 ans gémir
Je regarde jaloux vos 17 ans fleurir
Je tuerais pour tout ça, je tuerais pour tout ça
Je tuerais pour tout ça

Pauvre garçon

Chanson de  « Menteur », deuxième album de Cali, sorti en 2005.

« Pauvre garçon » est un duo avec Daniel Darc , chanteur de Taxi Girl, puis chanteur solo.

Cali  avait contacté, la chanteuse, poétesse, écrivaine et peintre Patti Smith pour ce duo, mais ça n’a pas pu se faire…

Les deux protagonistes de ce duo sont très complémentaires autant pour la voix que pour le style.

La musique est construite sur des riffs de guitares jouées par Matthieu Chedid et Hugo Baretge.

Daniel Darc a également participé à la tournée  « Les aventuriers d’un autre monde » en 2007.

En son hommage Cali a enregistré une reprise poignante de  « Soit sanctifié« ,  écrite par Daniel Darc en 2011.

Est-ce que tu vas mieux maintenant
Que tu ne m’as pas dans les pattes tout le temps
Et la vie et ta vie
Est-elle plus belle comme ça
Juste depuis
Que je ne rôde plus autour de toi

Tu n’es pas ma mère
Ne le répète plus
Je le sais trop
Et tu ne veux plus attendre que je t’attrape la lune au lasso
Et la vie et ta vie
Est-elle plus belle aujourd’hui
Que tu m’as jeté que tu m’as chassé comme le pire de tes ennuis

Refrain
Pauvre Garçon
Pauvre Garçon
Pauvre Garçon
Pauvre petit con

Maintenant que tu sais à peu près tout
Que je ne vaux pas vraiment le coup
Je ne cognerai plus ta tête contre le mur ne m’en veux pas
Je voulais juste que tu t’occupes un peu plus de moi

Refrain

Peut-être tu ne te tailleras même pas le bras
Si tu entends quelqu’un d’autre m’aimer
Quelqu’un d’autre danser
Tout au fond de moi

T’ai-je donné l’amour si mal que ça ma chérie
C’est à dégueuler de vous imaginer les yeux fermés vers une même nuit

Je pourrais sauter dans le vide
Pour t’impressionner
T’imaginer ces quelques instants me regarder tomber
Et si cette fois pour une fois
Tu ne mentais pas
Te voir si belle de tout en bas

Refrain

 

 

 

 

 

Poppée

« L’Âge d’or » , sixième album de Cali dont le titre est un hommage à la chanson de Léo Ferré

La chanson Poppée est dédiée à sa deuxième fille.

C’est une chanson douce,  rafraîchissante, émouvante.

Cali décrit ici, avec une grande poésie, le fait de découvrir un nouveau né, l’extase d’un papa à l’arrivée d’un nourrisson dans sa vie.  En écoutant ce morceau, nous pouvons imaginer  le bonheur du père, à genoux, devant sa princesse.

Le son du  piano (enregistré par Steve Nieve) est assourdi, cotonneux. Il fait bien penser au bonheur familial dans lequel elle arrive.

Juste avant dans l’album, nous pouvons écouter l’instrumental « Poppée in utero » que David François Moreau, le réalisateur de l’album, qui est compositeur de musiques de films et de ballet,  a écrit comme une bande originale d’échographie. Dans ce morceau nous pouvons, en autre, entendre chantonner  Coco, première fille du chanteur.  Coco qui chante en duo avec son papa la chanson de l’album qui porte son nom.

« Poppée » est suivie de la dernière  chanson de l’album :  l’âge d’or qui décrit le rêve du renouveau. C’est une des rares chansons de Léo Ferré très positive.

T’as l’visage qui plie comme un bandonéon
Quand tu souris aux anges t’es si belle j’suis si con
Poppée
T’as l’visage qui s’ouvre comme la mer y a longtemps
Quand tes brillants découvrent
Ce soleil qui est si grand
Poppée
Toi t’as planté ton camp entre tes deux parents
Dans un lit bien trop grand où deux vieux paresseux
Poppée
S’endorment juste avant d’être encore amoureux
C’est pas qu’tu prends d’la place dans ton lit tu s’rais mieux
Poppée
Cet amour qu’était là au bout de notre fusil
J’étais prêt à tirer, je jure qu’elle aussi
Poppée
Et puis t’es venue donner à boire à nos chevaux
Dans cette nuit sans lune au bout de notre rouleau
Poppée
Quand je plante mon nez dans ton cou ma Poppée
Comme dans un verre à pied
Je renifle l’odeur de ta robe fruitée
Et ça pique sous mes paupières Poppée
Et le bonheur qui coule alors dans mes ruisseaux
M’arrache à cet instant à cette vie de salaud
Toi tu marches à quatre pattes, moi je tiens plus debout
Dans tes cheveux en soie, y a du blond, y a du roux
Poppée
Y’ a la carte du monde dessinée dans tes mains
qui viennent se râper à ma barbe du matin
Poppée
Et sur ce ring doré où j’ai pris trop de coups
Je m’écroule mais je ne te lâcherai pas mon petit bout
T’es belle comme une prière, t’es belle sans l’faire exprès
J’te regarde à genoux, tu m’regardes étonnée
T’as le visage qui se plie comme un bandonéon
Quand tu souris aux anges t’es si belle je suis si con