Cali cavale, je dois encore vivre

Je dois encore vivre

La chanson « Je dois encore vivre » fait partie de l’album « Cavale » sorti le 13 Mars 2020. Trois jours avant le premier confinement .

Cali déclame son attachement à la vie, son besoin d’évasion, de liberté, son désir de vivre à tout prix malgré les imperfections de la vie. Des paroles percutantes et envoûtantes sur une musique électro pop.

Ce titre colle parfaitement à l’époque que nous traversons. C’est une chanson de circonstance . Le 20 Décembre, l’artiste a interprété « je dois encore vivre » à Paris devant la fontaine Saint-Michel. Un appel à la réouverture des lieux de culture fermés sur décision du gouvernement. «Laissez-nous jouer. Ouvrez les théâtres, les cinémas et les salles de concert».

Avec la complicité de Augustin Charnet, Cali a souhaité créer un clip collaboratif réalisé pendant le confinement. Il a demandé à son public de lui envoyer ses plus beaux moments de vie, ses plus beaux souvenirs, des instants de vie exaltés, purs, heureux, vibrants… de quoi essayer d’oublier un moment la période anxiogène qui règne dans le monde.

L’artiste prouve un fois de plus son goût pour le partage, sa passion pour la vie et son aptitude à se battre contre les violences de l’existence.

« Je dois encore vivre » : un hymne à la vie

Je dois encore vivre
Encore vivre un peu
Je dois toucher le feu le feu le feu
Encore être amoureux
Je dois encore vivre
Je dois encore brûler
Je dois toucher le feu le feu le feu
Et puis je partirai
S'il vous plaît s'il vous plaît
Je peux encore aimer
Et je baiserai les pieds du dieu du dieu
Du dieu que voudrez
S'il vous plaît s'il vous plaît
S'il vous plaît s'il vous plaît
J'en veux encore un peu un peu un peu
Aimer à en crever
Je dois encore vivre
Encore un petit peu
Je dois toucher le feu le feu le feu
Encore être amoureux
Je dois encore vivre
Je dois encore brûler
Je dois toucher le feu le feu le feu
Et puis je partirai
S'il vous plaît s'il vous plaît
Je veux encore aimer
Et je croirai au dieu au dieu au dieu
Au dieu que vous voulez
S'il vous plaît s'il vous plaît
S'il vous plaît s'il vous plaît
J'en veux encore un peu un peu un peu
Aimer à en crever
La la la la
Je veux toucher le feu 
Et puis je partirai
La la la la 
Je veux toucher le feu 
Et puis je partirai

Notre amour est un pitbull

Éparpillés, un recueil de poésie publié aux Éditions Invenit sorti le 6 novembre 2020.

Invenit a créé une nouvelle collection, baptisée « Le chant des possibles », imaginée et dirigée par Eric Poindron écrivain, critique, éditeur, collectionneur. Les trois premiers titres sont des ouvrages de Cali, Baptiste Beaulieu et Marc Dufaud.

Le recueil de Cali regroupe des écrits et quelques ébauches de chansons. L’auteur parle de sa vie, de ses proches, de ses héros, de ses modèles, de ses rêves, de ses regrets, de ses doutes… Des textes écrits par-ci par-là, sur plusieurs années, sur la route.

A chaque instant l’auteur est à la recherche de vibration et de pureté. Il nous fait voyager dans ses souvenirs. Il extériorise ses humeurs, et ses émotions. Un besoin de dépecer son cœur. Il rend hommage à ceux qu’il aime et qu’il admire. Les textes sont très personnels, ils expriment des sentiments universels.

Eric Poindron permet à Cali de dévoiler au grand public sa plume poétique, sa façon bien personnelle de se libérer par les mots et les sons.

Dans l’Amour est un pitbull Cali utilise une métaphore. Avec beaucoup d’imagination, il fait un rapprochement entre l’Amour et un pitbull. L’Amour peut être violent, effrayant dangereux. Ce texte est une suite d’images qui insistent constamment sur cette ressemblance et qui finalement nous donne une impression d’évidence.

Un pitbull éduqué ne présente-il pas une certaine douceur, le calme et la fidélité même s’il doit être sorti muselé et en laisse ? Mais certes, quand il attaque il ne lâche rien, « il nous tient ».

notre Amour est un pitbull
je le caresse dans le sens du poil
je sais qu'il peut m'arracher le bras à tout
 moment
si tu lui remets cette muselière
je l'abattrai froidement
notre Amour est un pitbull
il nous dévorera un jour sans pitié
personne ne me pleurera
car lequel de nous deux à l'air de l'assassin
quand je le promène dans la rue
à l'heure du couvre-feu
quand la bave coule de ses lèvres
il se traîne en grognant autour
des dernières ruines de notre sale histoire
alors je n'entends plus que le bruit des mes
 doigts maigres
qui parcourent ta peau
comme des troupes lâchées dans la nuit
je devine leurs gémissements apeurés dans le 
 noir
notre Amour est un pitbull
il fallait s'en débarrasser quand il était encore
 temps
tu savais comme moi qu'il était enragé
assassin tueur
notre Amour est un pitbull
il nous tient

otre amour est un pitbulest un exemple de la puissance de l’écriture de Cali. Il compare l’amour à un pitbull. placer les mots là ou ça fait mal souffrance douleur cruel.. il ne peut pas s’en échapper. il va a l’extreme

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Eparpilles.jpg.
Eparpillés Cali – Le chant des possibles

Tout ce qui ne reviendra plus

« Tout ce qui ne reviendra plus » est un titre de l’album « l’âge d’or » sorti le 9 mars 2015.

Cali évoque ses souvenirs d’enfance. Toutes ces choses qui l’on aidé à grandir : Son institutrice, ses premiers mots, les copains, ses premiers amours, le Rugby, sa maman.

Des périodes qu’il a aimé mais qui ne reviendront plus. 

Un besoin de parler de sa vie, de sa famille, de tout ce qui le rattache à l’enfance. Ce sont bien sûr des moments de bonheur, mais aussi de douleur et d’émotion. Cali ne veut pas être nostalgique mais souhaite se souvenir des instants de grâce de pureté. Un tournant vers l’avenir. Tous ces souvenirs sont ses bagages pour la vie. Ils lui ont permis de devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Nous avons tous besoin de notre passé. 

En hommage au monde du ballon ovale, il se souvient de « Casque d’or » (surnom de l’ancien joueur de rugby français Jean-Pierre Rives), et de Roger Couderc et de « Bala » (Pierre Albaladejo) qui commentaient les matchs à l’époque. 

Ce texte écrit en rimes plates puis en rimes croisées réveille notre mémoire. La musique a été co-écrite avec David François Moreau rencontré fin 2013, sur une émission du Téléthon en compagnie de Bénabar et Patrick Bruel. Une ballade piano-voix au début, puis un rythme qui nous fait voyager…

Ce morceau a eu un réel succès médiatique, une version remixée plus rock est sortie (Ogeville mix). Dans cet version le premier « pont » a été exclus. Certainement parce qu’il ne correspondait pas à l’ interprétation que l’artiste a voulu donner à cette adaptation électrique. 

Devant la poste la fête foraine
Des camions rouges échoués qui se traînent
Et un cheval la bave aux dents
Crevé de venir tourner tous les ans

Un stylo plume qui rate
Et le buvard qui boit les pattes
De mouche sur un cahier qui tend
C’est comme un petit carreau blanc

Tout ce qui ne reviendra plus
Tout ce qui ne reviendra plus
Tout ce qui ne reviendra plus

Rue de l’école Mme Cazes
Nous offre nos premières phrases
Ces mots qu’on accroche comme des trains
Ces fautes qu’on pique chez le voisin

Se coudre ses meilleurs copains
Sur le cœur jusqu’à la fin
Partager jusqu’au dernier pou
Toutes ces joies, tous ces chagrins, tout, tout, tout

Tout ce qui ne reviendra plus
Tout ce qui ne reviendra plus
Tout ce qui ne reviendra plus

Et dans le parc du casino
Avaler des lèvres trop tôt
Mourir d’amour c’est trop violent
Quand on a tout juste 10 ans

La fille qui est venu et qui a coupé
Le premier cœur qu’on a montré
Et la renifler comme un chien
Chez toutes les autres jusqu’à la fin

Tout ce qui ne reviendra plus
Tout ce qui ne reviendra plus
Tout ce qui ne reviendra plus
Tout ce qui ne reviendra plus

A la télé Casque d’or qui saigne
Comme un taureau loin de ses champs
Et Couderc et Bala qui peignent
Le mot Rugby sur mes dix ans

Et mes six ans dans tes robes
Mes bras qui ne te lâchent plus
Et quelqu’un qui ferme la porte
Où es-tu maman, où es-tu ?

Cali : "le rugby, c’est une chanson d’amour"
© Crédit photo : photo archives Emilie Drouinaud

C’est avec un couteau qu’on fait une chanson

C’est une Chanson de l’album Cavale, un projet aux expressions multiples.

Un poème slamé sur une musique Jazzy composé avec Augustin Charnet.

Cali se plait à déclamer, scander sa poésie sur scène. Le slam qui allie l’écriture et l’expression orale et scénique convient parfaitement à l’artiste. Le rythme est dans la voix. Les paroles sont mises en avant. Le slam est une performance qui demande un publique qui écoute. L’artiste donne, et les oreilles du spectateur reçoivent . Un moyen de rendre la poésie vivante. Des phrases écrites pour être entendues. Cali utilise le slam pour exprimer sa rage, sa révolte, son engagement. Des mots puissants, douloureux s’échappent de son ventre tout en douceur, en poésie.

Cali a utilisé une séquence improvisée sur le tournage du court-métrage « Cavale », réalisé avec Yann Orhan, pour mettre cette chanson en image. Le brillant Valentin Beaufils danse autour du feu emporté par l’instant. Le mélange de la douceur et de la force des mots est saisissant.

Le titre de cette chanson résonne  un peu comme une réponse à la chanson Utile interprétée par Julien Clerc. Etienne RODA GILL, naît le 1er août 1941 à Montauban, dans un camp de réfugiés et décédé le 31 mai 2004, a composé ce texte en 1992 en hommage à la résistance au Chili sous Pinochet : « A quoi sert une chanson quand elle est désarmée »… 

Le slam est né à Chicago, en 1984, dans un bar de jazz appelé le Green Mill Tavern tout comme Gil Scott-Heron reconnu pour ses chansons-poèmes et textes engagés spoken word , The Revolution Will Not Be Televised.

En France, Léo Ferré fut un des premiers artistes à enregistrer des chansons uniquement parlées sur un fond musical. Les chiens, Il n’y a plus rien, Et Basta

C‘est avec un couteau qu’on fait une chanson est une composition audacieuse qui marquera les mémoires.

« C’est avec un couteau qu’on fait une chanson ». Image du film de Yan Orhan.https://www.facebook.com/7655491687/videos/1186859674991500
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Vas-y, va braquer, va traquer la chanson
Faut la suivre la nuit
Dans la nuit tout au fond
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
La coincer contre un mur
Et lui glisser la lame
Sous la veine du cou
Donne moi tout, donne moi tout
Mais faut pas la tuer
Si tu peux la tue pas
Braque la, enfuis-toi
Va te cacher là-bas
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Et tu seras sa putain quand ton ventre aura faim
Quand ton corps hurlera et puis plus rien à boire
Dans une rue de Paris
Dans une salle obscure
Au pied d'une montagne
Entre des cuisses 
contre un mur
Dans les yeux d'un enfant qui perd une maman
Sous un chagrin trop lourd
Dans un lit sans amour
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Vas-y, vas-y respire
Elle est là ta chanson
C'est un joli moment qui passe dans le vent
C'est un papillon bleu quand soudain t'es heureux
C'est un papillon rouge comme un drapeau mourant
C'est un papillon blanc comme un lit d'hôpital
C'est un papillon noir la plus belle chanson
Elle parle de l'espoir ou de la mort au fond
Elle parle de l'amour
Elle parle d'une larme
Qui pousse ou bien qui fond
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
C'est une photo qui traîne depuis tu ne sais plus
Une sourire jauni qui a presque disparu
Un visage griffé par le temps qui est trop con
Vas-y, vas-y pleure, elle est là ta chanson
C'est des miettes qu'on pousse de la paume de la main
C'est un enfant volé à un père qu'a plus rien
C'est un bon pain qu'on coupe collé sur la poitrine
C'est tous nos cheveux blancs qu'on tient comme un bouquet
C'est l'odeur d'une fenêtre ouverte sur la Chine
Bas-toi contre le vent elle est là ta chanson
C'est avec un couteau qu'on fait une chanson
Ces deux traits comme deux lèvres collées sur un tableau
Pour dire c'est égal c'est la mort ton taureau
C'est l'ouvrier de Ford qui a perdu son boulot
Et qui titube en pleurs dans une rue de Bordeaux
C'est un môme qui chaparde et qui court dans la nuit
Et qui respire fort derrière un mur, blotti
C'est la police qui passe et qui ne le voit pas
C'est un ami qui pleure et qu'on prend dans les bras
C'est toi
C'est toi

Je ne vivrai pas sans toi

« je ne vivrai pas sans toi » est une chanson de l’album Menteur. Cali a écrit cette chanson au Canada, sur une route rectiligne entre Montréal et Québec City. C’est un titre très violent. il est inspiré du déchirant  livre 107 ans à la fois poétique et destructeur  de Diastème. Il raconte l’histoire d’un adolescent, Simon, 16 ans, qui est interné dans une institution psychiatrique parce qu’il aimait trop Lucie, qui venait de rompre avec lui, il s’est livré à un certain nombre d’actes malheureux (fugues, scarifications, agressions…).

Cali a réussi à écrire une chanson qui reflète exactement le plein d’émotions et de souffrance décrit dans le récit de Diastème.

Même si tu ne ressens plus rien
Sache que les bouts de mes doigts
Ont l’odeur de ta peau
Depuis toi et moi
Et qu’il faut beaucoup plus que des seaux de mots
Pour emporter tout ça, pour nettoyer tout ça

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Au cutter sur la peau
J’ai tellement froid, serre-moi plutôt
Que de penser à ça
Que je voulais mourir pour toi

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Le « m » glisse si bien
Le « e » c’est du nougat

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Bien sûr je ne suis pas bien beau
Depuis que le fantôme de ton ombre
Me tourne le dos
Je ne suis pas bien sûr que cela te ramènera
Ecrire ton nom au cutter sur le bras

Pourquoi tu ne m’as pas assez serré
Petite soeur petite fleur
A me faire péter le coeur de bonheur
Tu ne l’as jamais entendu hurler
A la vie mon coeur, à la vie mon coeur

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Le « m » glisse si bien
Le « e » c’est du nougat

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

J’ai posé mon cadavre au milieu de ta route
Je voulais tellement que cela te touche un peu toutes ces gouttes
Glissant de mes mains comme un lacet rouge une petite autoroute
Vers plus rien, vers plus rien

Tu as craché mon nom dans le vent
Et puis tes petites mains ont caché tes petites dents
Et puis tu as pleuré et puis tu as hurlé
Qu’est ce que tu as fait, tu as hurlé qu’est ce que tu as fait

J’ai eu peur de te voir si effrayée
Petite soeur petite fleur
Devant mon corps tout déchiré
La vie est si précieuse il paraît mais
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Ce ne sont que quelques égratignures
Je n’étais pas vraiment si sûr
De vouloir mourir cette fois
De vouloir mourir pour toi

Emma écrit sans le « a »
C’est dur de poignarder un « a »
Au cutter sur le bras

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

L’Espoir

« L’Espoir », chanson-titre du 3e album  de Cali sorti le 4 février 2008 produit par Mathias Malzieu (Dionysos) et Scott Colburn  (Arcade Fire) . C’est un morceau  politique mais aussi poétique écrit après un rassemblement du « KO Social » place de la République à Paris avec les Têtes Raides, Dionysos, Louise Attaque…Cali a su faire briller  aussi bien musicalement que littérairement le feu qui brûle en lui avec dans la tête l’âme de Léo Ferré.

Le  guitariste Pedro Soler, ainsi que l’ artiste de flamenco Lorenzo Ruiz  et la  voie  de Clara Tudela ont participé à cette chanson.  « Dans le ventre des espagnoles, il y a des armes » (Léo Ferré).

Cali a la rage pour son pays…

 

Cali L'Espoir
Cali L’Espoir

L’espoir est dans la rue
La victoire au bout de la fleur
Dans ton ventre pousse un arc-en-ciel
Avec la gueule ouverte droit devant, droit devant

Ils ne te font plus peur, les voleurs, les imposteurs, les assassins de joie
Vous vous tiendrez la main
Jusque là, jusque là, jusqu’à tomber les murs
Avec vos dix-sept ans et puis ce nouveau jour
Juste au bout de vos doigts
L’espoir c’est cette boule délicieuse
Qui nous bouffe le ventre cet énorme soleil
Quand j’entends près de toi tous ces milliers qui chantent
Aux étoiles, aux étoiles

Je viendrai avec toi patiner vers l’amour
Je viendrai pour toujours chercher mes dix-sept ans
Au coeur de ton espoir frais comme au petit jour
L’espoir est là partout, l’espoir

Et je viendrai sourire et pleurer près de toi
Avec le poing serré je goûterai la joie
En diamant pioché dans tes yeux plein d’amour
Et plein de dix-sept ans

Tu es l’espoir ne lâche rien, jamais
Ils plieront effrayés, sous ta beauté, sous ton rire
Et sous tes cris qui montent de la rue jusqu’à l’éternité
Qui monteront toujours
Et je renifle heureux comme un chien magnifique,
La poussière d’étoiles que tu sèmes si fier
Dans mon coeur et tout autour, l’espoir
L’espoir est là toujours

A genoux l’horreur, à genoux les voleurs de joie
La jeunesse est bien là
Et tu dois t’effacer, ce jour n’est plus à toi
L’espoir est un drapeau planté dans tes entrailles

L’espoir est dans la rue
La victoire au bout de la fleur
Dans ton ventre pousse un arc-en-ciel
Avec la gueule ouverte droit devant, droit devant
Ils ne te font plus peur les voleurs, les imposteurs, Les assassins de joie
Vous vous tiendrez la main Jusque là, jusque là
Jusqu’à tomber les murs avec vos dix-sept ans
Et puis ce nouveau jour juste au bout de vos doigts

Pour Jane

« Pour Jane » titre de l’album « Menteur » sorti en 2005.  Cette chanson et dédiée à Jane BIRKIN. Cali  exprime son amour et son admiration pour l’artiste. Les phrases sont  pleines de poésie. Les mots sont simples et efficaces . Il nous donne des définitions  du bonheur  : « Le Bonheur est une vieille qui boite sur du verglas »,  « Le bonheur est un chien qui traverse une quatre voies » .

Cali a proposé à Jane d’interpréter  « Je me sens belle »  cette dernière n’a pas osé, par modestie….Elle a finalement accepté de chanter « Sans toi » composée par Cali, chanson de l’album « Fictions »:

crois-moi je ne mens pas
si tu voyais mes cernes
la nuit je ne dors pas
chaque jour sans amour
rabote un peu de moi
y’a des pelures dans tous les coins
ma vie en petits tas
tu m’as confié ton ombre
mais toi tu n’es pas là
j’ai le brouillard de l’ombre
sous chacun de mes pas…

On s’étreint on se serre comme on se noie
Est-il nécessaire que je répète tant de fois
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

On se suce les lèvres on mélange nos doigts
Le bonheur est une vieille qui boite sur du verglas
Alors je le répète pour qu’on ne l’oublie pas
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

Je pendrai haut et court
Quiconque te rôdera autour
Le bonheur est une vieille qui boite sur du verglas
J’essaie de m’en souvenir à chacun de mes pas

On a cloué des projets sur nos agendas
Pour être sûrs bien sûr d’aller au moins jusque là
Tu as peur de me voir partir
Et moi que tu ne restes pas
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

On se griffe on se renifle on se boit
On se cherche aux coins de chaque instant
on ne se lâche pas
J’ai ces mots comme un flambeau qui guide nos pas
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

Je pendrai haut et court
La première vermine qui te fera la cour
Le bonheur est un chien qui traverse une quatre voies
J’essaie de m’en souvenir à chacun de mes pas

C’est quand le bonheur ?

L’album « L’amour parfait » voit le jour le 19 août 2003 sous la direction du producteur américain Daniel Presley. Il contient plusieurs titres qui deviendront des tubes : C’est quand le bonheur ?, Pensons à l’avenir, Elle m’a dit…. Cali obtient  le prix Vincent-Scotto de la SACEM pour « C’est quand le bonheur ? ». Les radios adoptent très vite ce titre, transformant cette chanson en un hymne pour beaucoup de trentenaires en perte d’illusions.  Cette chanson demeure aujourd’hui comme le titre phare de sa discographie.  La musique  avec ses notes de piano empressées, son violon sensible, définit au mieux l’art de  Cali, le mélange du rock et  de la mélancolie.  Les couplets ont été écrits deux ans avant le refrain. Le titre  est répété 24 fois, un titre emblématique pour la radio…. « C’est quand le bonheur ?  » fêtera ses 15 ans d’existence cette année …

Je suis pendu à vos lèvres
espérant le mot
espérant le oui
qui sauverait ma vie

je suis pendu au téléphone
mais qu’y a-t-il de plus moche
un téléphone aphone qui sonne
et personne qui ne décroche

je suis pendu à votre cou
dans le plus beau de mes rêves
mais je ne me réveille jamais près de vous
et j’en crève

je suis pendu sous vos fenêtres
au pied de l’arbre peut-être demain
la petite fleur qui va naître
vous racontera mon chagrin

c’est quand le bonheur ? {x8}

je suis pendu à cet espoir
que vous m’avez soldé
je suis presque sûr l’autre soir
c’est moi que vous avez regardé

je suis pendu par les pieds,
tout rouge et le souffle coupé
à chaque fois que le hasard
me dépose devant votre nez

je suis pendu à la cravate
dans mon costume croque macchabée
il parait que vous faiblissez
devant les hommes bien habillés

je suis tendu c’est aujourd’hui
que je viens vous offrir ma vie
peut-être oserais-je parler
à quelqu’un d’autre qu’à mes pieds

c’est quand le bonheur ? {x8}

et puis ce goût amer
est venu tapisser ma bouche
je viens de conquérir son coeur
mais c’est louche

car qui mieux que ses vieux amants
sait qu’on perd l’amour
aussitôt qu’on le gagne
décidément c’est pas facile tous les jours

c’est quand le bonheur ? {x8}

Tout va recommencer

Titre de l’album « les choses défendues » de Cali sorti en 2016. C’est une chanson sur la vie après les attentats du 13 novembre 2015. La vie qui va recommencer, les terrasses des cafés revivent,  les gens font des projets et vont aller voir des concerts…..Malgré l’ambiance de désespoir, Cali évoque un de ces moments de joie où l’on est si bêtement heureux que tout vous paraît merveilleux. La musique est enjouée mais la tonalité de la voix n’est pas joyeuse, la vie  continue, mais quelque chose a changé….La ballade folk de « Tout va recommencer » est agrémentée d’un violon qui donne envi de danser. Une ambiance singulière et agréable.  Cali a joué au Bataclan le 13 mars 2017 . Un concert plein d’émotion  « J’ai répondu présent de suite parce que c’est une salle formidable et je ne veux pas qu’elle devienne un tombeau… Chaque concert au Bataclan sera un hommage à ces jeunes gens qui n’avaient pas décidé de mourir ce soir là. »

Après les attentats du 13 novembre 2015, Cali a également  écrit une chanson qui s’appelle  » On ne se lâchera pas la main« . Un titre composé spontanément, dans une ambiance de tristesse. Il a enregistré le morceau avec Julien Lebart, au piano et  Mélody Giot au violoncelle. Un message plein de solidarité et d’amour malgré la mélancolie.

Cali

T’as vu c’est le même serveur
Peut-être un peu plus brisé
T’as vu c’est celui qui t’avait dit
« Vous êtes si belle Madame »
Ça nous avait bien fait marrer

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer
Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Je dessine sur la nappe
La maison où nos enfants grandiront
Le printemps sera avec nous
Elle te plaît notre grande maison

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer
Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Paris était en beauté
Ce matin-là, souviens-toi
Quand on s’est dit je t’aime
Pour la première fois
Tout était drôle, tout était gracieux
Tout était beau
Même le gars sur son vélo
Qui balançait ses journaux

On marche jusqu’au petit jour
Sous la pluie que j’ai tant aimée
Je souffle sur ta menotte
Tu as les yeux fermés
J’embrasse ton front
Qu’ils sentent bon tes cheveux mouillés

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Paris aura le sourire
Ses amants ne se cacheront plus
Le soleil crachera sa lumière blanche
Comme la bave du cheval
Quand la ligne est en vue
Tu me dis que tu m’aimeras
Toujours
Toujours toujours
Je t’aimerai

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Paris était en beauté
Ce matin-là, souviens-toi
Quand on s’est dit je t’aime
Pour la première fois
Tout était drôle, tout était gracieux
Tout était beau
Même ce chien qui regardait son maître
Pisser sur son poteau

Cali Bataclan 2017

Giuseppe et Maria

Giuseppe et Maria est la 10 ème chanson de l’album « l’espoir » de Cali. C’est un hommage à ses grands- parents.

Cali est le petit-fils de Giuseppe Caliciuri, qui avait dû fuir l’Italie de Mussolini pour s’engager en 1936 dans les Brigades Internationales et se battre contre Franco en Espagne.  Il rencontre sur le front une infirmière Espagnole du nom de Maria… Lorsque les Franquistes prennent le pouvoir, la famille Caliciuri,  doit  s’exiler. Ils quittent l’Espagne pour rejoindre la France. Cette histoire a inspiré Cali pour écrire « Giuseppe et Maria ». Cette chanson est écrite sous forme de poème. Pour la musique, Cali a choisi la sobriété pour insister sur l’importance du texte . Cette musique lente et douce s’harmonise très bien aux sujets de la guerre et de l’amour.

À l’occasion du 80e anniversaire de la création des Brigades Internationales, les Éditions du Caïman publient un recueil intitulé «  Brigadistes »  ! Cali a imaginé  la lettre qu’écrivit Maria, sa grand-mère, à son mari blessé sur le front de Brunete. « je rêve oui je rêve. Que tu es là, debout au pied de ma couche … ».

Cette histoire  le chanteur est allé la  raconter à la faculté de Nantes, le 27 novembre 2017. Il reviendra à Nantes le 30 mars 2018, à Graslin, dans le cadre du Festival du cinéma espagnol pour  un concert.

CALI Giuseppe et Maria à Agen
CALI Giuseppe et Maria à Agen

À chaque instant ils pourraient arriver, ils pourraient nous surprendre
Enlacés comme ça, ton visage a changé pendant la nuit mon ange
C’est cette putain de guerre qui t’a donné trente ans
Relève-toi, ne pleure plus, il faut fuir maintenant
C’est cette putain de guerre qui t’a donné trente ans
Ne pleure plus, prends les gosses sous le bras et vas-t’en

Laisse les photos sur la cheminée, qu’ils voient le bonheur qu’ils déchirent
Rejoins vite le troupeau des veuves qui grimpent la colline du village martyre
Et vos hommes tiendront, ils tiendront, jusqu’au bout
Plutôt mourir debout que vivre à genoux

Oui, j’ai envie de toi, comme c’est étrange d’imaginer
C’est peut-être la dernière fois…
Oui, je veux te suivre tout là-haut encore une dernière fois
Mon amour je garderai cette nuit dans le ventre
Et tes seins sous ta chemise qui dessinaient ta respiration
Et mes mains sur ta peau qui n’étaient plus les mains fatiguées d’un maçon

Tu sais mon ange, je garderai ces moments dans le coeur
Quand tu hurlais, pour rien, au bonheur
Et les enfants riaient, et le jardin en friche il riait lui aussi
Mon Dieu, tu étais belle

Et j’entendrai vos voix, pendant le dernier souffle je garderai tout ça
La mort ne fait plus peur, comme j’ai de la chance de partir amoureux de toi
Ils me fusilleront peut-être derrière la maison
De chacune des plaies coulera notre amour
Ils me fusilleront derrière la maison
Et c’est à cet endroit que Giuseppe et Maria s’aimeront pour toujours

Si tu entends hurler, au loin, surtout ne te retourne pas
C’est le cri de l’espoir qui monte, qui monte, qui montera là-bas
Etreins fort les enfants et dis-leur que leur père est parti amoureux
Et que tu seras forte, et que tu seras belle, que tu les aimeras pour deux
Et que tu seras forte, et que tu seras belle, que tu les aimeras pour deux