C’est quand le bonheur ?

L’album « L’amour parfait » voit le jour le 19 août 2003 sous la direction du producteur américain Daniel Presley. Il contient plusieurs titres qui deviendront des tubes : C’est quand le bonheur ?, Pensons à l’avenir, Elle m’a dit…. Cali obtient  le prix Vincent-Scotto de la SACEM pour « C’est quand le bonheur ? ». Les radios adoptent très vite ce titre, transformant cette chanson en un hymne pour beaucoup de trentenaires en perte d’illusions.  Cette chanson demeure aujourd’hui comme le titre phare de sa discographie.  La musique  avec ses notes de piano empressées, son violon sensible, définit au mieux l’art de  Cali, le mélange du rock et  de la mélancolie.  Les couplets ont été écrits deux ans avant le refrain. Le titre  est répété 24 fois, un titre emblématique pour la radio…. « C’est quand le bonheur ?  » fêtera ses 15 ans d’existence cette année …

Je suis pendu à vos lèvres
espérant le mot
espérant le oui
qui sauverait ma vie

je suis pendu au téléphone
mais qu’y a-t-il de plus moche
un téléphone aphone qui sonne
et personne qui ne décroche

je suis pendu à votre cou
dans le plus beau de mes rêves
mais je ne me réveille jamais près de vous
et j’en crève

je suis pendu sous vos fenêtres
au pied de l’arbre peut-être demain
la petite fleur qui va naître
vous racontera mon chagrin

c’est quand le bonheur ? {x8}

je suis pendu à cet espoir
que vous m’avez soldé
je suis presque sûr l’autre soir
c’est moi que vous avez regardé

je suis pendu par les pieds,
tout rouge et le souffle coupé
à chaque fois que le hasard
me dépose devant votre nez

je suis pendu à la cravate
dans mon costume croque macchabée
il parait que vous faiblissez
devant les hommes bien habillés

je suis tendu c’est aujourd’hui
que je viens vous offrir ma vie
peut-être oserais-je parler
à quelqu’un d’autre qu’à mes pieds

c’est quand le bonheur ? {x8}

et puis ce goût amer
est venu tapisser ma bouche
je viens de conquérir son coeur
mais c’est louche

car qui mieux que ses vieux amants
sait qu’on perd l’amour
aussitôt qu’on le gagne
décidément c’est pas facile tous les jours

c’est quand le bonheur ? {x8}

les choses défendues

« Les choses défendues » titre du 7 ème album de Cali produit par Édith Fambuena.

Dans cette chanson Cali demande à la jeunesse de profiter de la vie, de sortir du droit chemin pour grandir, se faire sa propre vie, conquérir plus de liberté. C’est un hymne à la jeunesse, à la vie.

 

Cali les choses défendues

Souviens-toi
Quand on allait le cœur battant
Pour faire les choses défendues

T’avais la gueule d’un ange
Mais c’est toi qu’on suivait
Pour faire les choses défendues

Quatorze ans
Et le cœur se soulève
Quand on parle des choses défendues

Et la nuit et le jour
On en rêve on en crève
De toutes ces choses défendues

Une bande de vauriens
Comme une meute lâchée
Après les choses défendues

Et au milieu Maria
Et c’est un peu pour elle
Qu’on a fait toutes ces choses défendues

Oui j’ai eu peur souvent
Mais Maria oh Maria
N’en a jamais jamais rien su

Souviens-toi nous étions immortels
Et cette vie qui nous promettait
Ses choses défendues

Et Maria a grandi
Et c’est toi qu’elle a choisi
Pour faire les choses défendues

T’avais cette gueule d’ange
Et si tu revenais ce soir
Je te suivrais encore
Pour faire les choses défendues

Vous les mômes de dix-sept ans
Oh je vous en supplie
Croquez dans toutes ces choses défendues

Vous les mômes de dix-sept ans
Je vous souhaite avec un grand sourire
Les choses défendues

 

Tout va recommencer

Titre de l’album « les choses défendues » de Cali sorti en 2016. C’est une chanson sur la vie après les attentats du 13 novembre 2015. La vie qui va recommencer, les terrasses des cafés revivent,  les gens font des projets et vont aller voir des concerts…..Malgré l’ambiance de désespoir, Cali évoque un de ces moments de joie où l’on est si bêtement heureux que tout vous paraît merveilleux. La musique est enjouée mais la tonalité de la voix n’est pas joyeuse, la vie  continue, mais quelque chose a changé….La ballade folk de « Tout va recommencer » est agrémentée d’un violon qui donne envi de danser. Une ambiance singulière et agréable.  Cali a joué au Bataclan le 13 mars 2017 . Un concert plein d’émotion  « J’ai répondu présent de suite parce que c’est une salle formidable et je ne veux pas qu’elle devienne un tombeau… Chaque concert au Bataclan sera un hommage à ces jeunes gens qui n’avaient pas décidé de mourir ce soir là. »

Après les attentats du 13 novembre 2015, Cali a également  écrit une chanson qui s’appelle  » On ne se lâchera pas la main« . Un titre composé spontanément, dans une ambiance de tristesse. Il a enregistré le morceau avec Julien Lebart, au piano et  Mélody Giot au violoncelle. Un message plein de solidarité et d’amour malgré la mélancolie.

Cali

T’as vu c’est le même serveur
Peut-être un peu plus brisé
T’as vu c’est celui qui t’avait dit
« Vous êtes si belle Madame »
Ça nous avait bien fait marrer

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer
Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Je dessine sur la nappe
La maison où nos enfants grandiront
Le printemps sera avec nous
Elle te plaît notre grande maison

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer
Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Paris était en beauté
Ce matin-là, souviens-toi
Quand on s’est dit je t’aime
Pour la première fois
Tout était drôle, tout était gracieux
Tout était beau
Même le gars sur son vélo
Qui balançait ses journaux

On marche jusqu’au petit jour
Sous la pluie que j’ai tant aimée
Je souffle sur ta menotte
Tu as les yeux fermés
J’embrasse ton front
Qu’ils sentent bon tes cheveux mouillés

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Paris aura le sourire
Ses amants ne se cacheront plus
Le soleil crachera sa lumière blanche
Comme la bave du cheval
Quand la ligne est en vue
Tu me dis que tu m’aimeras
Toujours
Toujours toujours
Je t’aimerai

Tous les deux on sait
Que tout va recommencer

Paris était en beauté
Ce matin-là, souviens-toi
Quand on s’est dit je t’aime
Pour la première fois
Tout était drôle, tout était gracieux
Tout était beau
Même ce chien qui regardait son maître
Pisser sur son poteau

Cali Bataclan 2017

1000 coeurs debout

1000 coeurs debout est une chanson de l’album « L’espoir »  sorti le 4 février 2008 et produit par Mathias Malzieu et Scott Colburn.  1000 coeurs debout est aussi un DVD musical de Cali sorti en 2008. Le concert, réalisé par Didier Poiraud, a été enregistré le 14 mai 2008 à Nantes. Le clip réalisé par Martin Fougerolles a été tourné au Campo Santo à Perpignan. Situé au sud de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste , le Campo Santo (ou cloître Saint-Jean) est un cimetière de plan carré, datant du début du 14ème siècle. C’est l’un des plus anciens cimetières de France. 1000 fans ont vécu un moment exceptionnel en participant au tournageCette chanson est souvent chantée pendant les manifestations. Elle est devenue  inéluctable à chaque concert de Cali….

Cali reprendra, avec 1.800 collégiens limousins, une partie de son répertoire sur la scène du Zénith de Limoges, les 14 et 15 juin prochains (1800 coeurs debout)

 

Est-ce que tu vois, toi aussi, quand tu fermes les yeux, quand tu serres le poing,
Haut vers le ciel, est-ce que tu sens l’odeur délicieuse de la liberté
Quand tu craches des soleils, la tête haute, dans le vent, quand tu chantes à tue-tête
A l’amour qui revient, couronné de lauriers

Nous sommes des milliers, un fleuve extraordinaire
Notre force est sublime, elle emportera tout
Et s’ils essaient encore ils se frotteront à mille coeurs debout

Le combat a fait rage, le combat était dur, il a fait des ravages
C’est écrit sur les rides de nos pères ivres de fierté, ils n’ont rien lâché, jamais
Il y a là la victoire qui nous tend des bras d’or
Et puis ces rues qui chantent et ces drapeaux dehors
Je te prendrai la taille et puis nous goûterons à ces instants de vie

Nous sommes des milliers, un fleuve extraordinaire
Notre force est sublime, elle emportera tout
Et s’ils essaient encore ils se frotteront à mille coeurs debout

Est-ce que tu entends l’écho noir du naufrage,
Quand la nuit gémissait, on rampait sous la peur
Et la douleur des autres nous tenait éveillés
Est-ce que tu te souviens de l’enfant africain qui vivait en dessous
De ses parents raflés
Des fusils de la honte qui encerclaient nos écoles, je n’oublierai jamais

Nous sommes des milliers, un fleuve extraordinaire
Notre force est sublime, elle emportera tout
Et s’ils essaient encore ils se frotteront à mille coeurs debout

Est-ce que tu vois, toi aussi
Quand tu fermes les yeux, quand tu serres le poing
Haut vers le ciel, est-ce que tu sens l’odeur délicieuse de la liberté

 

 

Madame Butterfly

Madame Butterfly , chanson du l’album « la vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon coeur. »  Madama Butterfly est un opéra en trois actes composé par Giacomo Puccini (1858-1924). L’action  se déroule au Japon, dans la baie de Nagasaki, vers 1900. L’officier américain Pinkerton découvre sa future épouse Cio-Cio San (Buterfly) geisha de quinze ans dont la famille réprouve le mariage. Sharpless, le consul des Etats-Unis, déconseille cette union à Pinkerton. Toutefois, le mariage eu lieu. Trois années passent. Rentré aux Etats-Unis, Pinkerton n’a donné aucune nouvelle à Butterfly, qui ne cesse d’attendre son retour, persuadée que l’officier viendra la retrouver et découvrir l’enfant qu’elle a eu de lui. Pinkerton a refait sa vie dans son pays et s’est marié. Il revient chercher son enfant en compagnie de son épouse américaine.  Elle acceptera de lui confier son fils puis se fait hara kiri avec le sabre de son père, s’effondrant sous les yeux de Pinkerton… .

Admirateur du livret de Giacomo Puccini et du film de Frédéric Mitterrand, Cali a adapté à sa façon l’histoire de cette femme qui meurt d’amour. Certains passages à la trompette reprennent des éléments de l’opéra de Puccini… .

Madame Butterfly
Madame Butterfly

Et maintenant elle marche
Elle marche vers nulle part
Et elle marche et elle marche
Il est déjà très tard
Et les gens tout autour ne la regardent plus
Elle a perdu l’amour, sa beauté s’est pendue

On pourra lui sourire
Et lui prendre la main
On pourra tout lui prendre
On ne lui prendra rien
On fera ce qu’on veut tant qu’on ne parle pas
Les mots des amoureux ne l’intéressent pas

Puis on disparaîtra
Ni vu ni reconnu
On la laissera là
Au milieu de la rue
Non elle n’est pas à vendre, non elle ne vaut plus rien
Inutile d’être tendre, elle se donnerait aux chiens

Elle a perdu l’amour, sa beauté s’est fendue
Elle a perdu l’amour, sa fierté s’est pendue
Il n’y a plus rien à faire, elle ne nous entend plus
Elle ne boit plus ses pas qui coulent dans la rue

Et elle serre ses poings
S’agrippe à ses fantômes
Elle a perdu l’amour
C’est beaucoup plus qu’un homme
Elle a perdu l’amour, sa beauté est tondue
Elle a perdu l’amour, sa fierté est toute bue

Elle a perdu l’amour
Son cœur est dévasté
Et elle court et elle court, elle voudrait s’envoler
Et elle danse et elle pleure, ses sanglots la dévorent
Et elle court et elle rit et elle trébuche encore

Tout au bout de la rue
Une femme est allongée
Elle est à moitié nue
Ses cheveux sont défaits

Mmmmm…

Je sais

« Je sais », titre de l’album Menteur. Des paroles magnifiques et la douce voix de Cali qui chante la détresse.  Nous pouvons penser que Cali  interprète la mort de sa mère lorsqu’il avait 6 ans. Il répète « Je sais  » mais nous comprenons qu’ en fait il ne sait pas…. On ressent la descente aux enfers progressives, le chagrin, la souffrance, l’impuissance. L’accompagnement remarquable et monotone  au piano accentue la douleur.  Dans son roman « seuls les enfants savent aimer » nous retrouvons des phrases qui font ressentir ce sentiment d’incompréhension : « Mireille,  je sais que c’est toi maman, mais « décédée » ça veut dire quoi ? » p. 20, « Mais tout ça, c’est normal maman, c’était à cause de ta maladie. » P. 16,  » En moi il n’y avait qu’un mot : pourquoi?  » P. 78
Cali
Cali

Je sais son regard blanc sur son lit mortuaire
Et l’épée de poison qui transperça mon père
Je sais les dos voûtés sous les tristes nouvelles
Et je sais les bruits sourds je sais les coups de pelle
Je sais les voix fanées qui s’habillent d’excuses
Et celles trop huilées emmaillotées de ruses
Je sais les longues nuits à courtiser la mort
Pendu aux mots blanchis à la chaux du remord

Mais ne me demande pas
Pourquoi elle s’en va
Je ne sais pas

Je sais tous les amis qui se troquent des rêves
Aux bras de mots jaunis au goulot où l’on crève
Je sais toutes ces heures enfilées en collier
Qui oeuvrent pour la mort sans vraiment s’en douter
Et je sais que la pluie ne lave rien du tout
Qu’elle aide juste notre ennui à tenir jusqu’au bout
Je sais ces heures lentes qui gravissent la nuit
Et la lune élégante qui de travers sourit

Mais ne me demande pas
Pourquoi elle s’en va
Je ne sais pas

Je sais qu’il manquera toujours quelqu’un en bout de table
Et je sais oh combien tu étais désirable
Je sais la solitude et ce goût de sang dans la bouche
La misérable habitude de finir seul dans sa couche
Je sais les tours joués par le goût de l’impossible
Je sais l’amour qui meurt dans des souffrances horribles
Je sais qu’à trop se retourner on tourne le dos au bonheur
Le reflet du visage déformé dans un lac de douleur

Je sais les pieds gonflés à courir après un salaire
Je sais les coeurs rouillés qui ne partiront plus en guerre
Je sais les doigts transis qui ne serrent plus en poing
Et je connais l’amour terroriste poseur de bombes ou de lapins
Je sais ces grises épaves qui bavent sur la vie
Et leur sourire grave vissé par le mépris
Je sais ces nuits rassises où le sommeil nous laisse
Seuls avec nos pires ennemis et criblés de détresse

Mais ne me demande pas
Pourquoi elle s’en va
Je ne sais pas
Je ne sais pas

A cet instant je pense à toi

« À cet instant je pense à toi » premier des quatorze titres de l’album « les choses défendues » sorti en 2016. Dans ce titre Cali a bien sûr pensé à sa chérie mais il dénonce  surtout les moments sombres de l’actualité. Il s’est inspiré des salariés licenciés de Goodyear, de Brandon Jones âgé de 72 ans qui à passé 36 ans dans les couloirs de la mort en Géorgie avant d’être exécuté le 3 février 2016, à son grand-père, ancien des brigades internationales, mort en 1988 avant la chute du mur de Berlin, du jour de la victoire de François Mitterrand le 10 mai 1981 où un ami de son père lui a offert un Ricard, à la fugue de ses 16 ans… Cette énumération d’images nous ramène à la réalité. C’est une succession d’hommages fortement touchants…

 

Cali les choses défendues
Cali les choses défendues

À la gloire égarée, au boxeur au tapis
À l’absence qui est trop là, pas si loin de l’oubli
À cet instant je pense à toi

Au vaincu magnifique à genoux qui saigne
Au cynique planqué qui ajoute à sa peine
À cet instant je pense à toi

À la triste beauté passée qu’on n’a pas vue
Au cœur pur en lambeaux et qui se prostitue
À cet instant je pense à toi

Au désespéré fusillé par l’amour
Au perdu, au perdant, je pense à toi toujours
À cet instant je pense à toi Lire la suite

Le coeur chargé comme un fusil

« Le cœur chargé comme un fusil » extrait de l’album «  l’âge d’or » enregistré et réalisé par David François Moreau en 2015. Le clip de cette chanson réalisé par Julien Reymond  a été tourné au Havre. Dans cette chanson Cali met en avant l’engagement. Il s’agit de sentiment de regret devant un homme , qu’il admirait pour ses discours de révolté. Dans le clip, ce personnage est interprété par Denis Lavant, acteur et comédien de théâtre. Oui,  Cali a toujours le coeur chargé comme un fusil….
CALI
CALI

 

LE CŒUR CHARGÉ COMME UN FUSIL

Y’a mille ans on s’était croisé, t’avais les poches pleines de pavés mon vieux
On voulait tous te ressembler, t’avais la révolution qui brillait dans les yeux
C’était des heures à t’écouter nous raconter comment fallait pas devenir vieux
Et puis on repartait dans la nuit, le cœur chargé comme un fusil

Et putain tout fout le camp toi aussi t’es rentré dans le rang mon vieux
Toi aussi tu t’es couché alors toi aussi t’as baissé les yeux
Il est où mon poto cinglé qui hurlait dans la nuit, qui griffait des rêves dans nos cœurs
Et qui nous réchauffait de la tête au pied jusqu’à pas d’heure

On frappait trois coups à la porte puis on allumait des bougies
On buvait le vin chaud on repeignait la vie
Ça finissait par des chansons qui parlaient de révolution et puis d’amour aussi
Et puis on repartait dans la nuit, le cœur chargé comme un fusil Lire la suite

les beaux jours approchent

« Les beaux jours approchent » un titre de l’album « l’espoir »  de Cali sorti en 2008. Ce titre a été également enregistré avec la Cobla Mil. Lenaria pour l’album Fillols – Fiesta Major en 2010. Bernard Lavilliers a repris cette chanson en live en 2013 pour les 50 ans de France Inter à la Gaîté Lyrique. 

C’est la fête de Fillols, les beaux jours approchent. Le temps d’oublier les combats de la vie, délivré des ennuis pour quelques jours…

Cali « les beaux jours approchent »

Des sourires lancés par la fronde de l’insouciance
À des nuits bleues criblées d’étoiles célébrant le silence
Les beaux jours approchent

C’est l’été qui gare sa Rolls sur la place de Fillols
Les enfants qui tapent des mains, il n’y a pas école demain
Les beaux jours approchent

Les mains tendues d’un môme qui nous revient
D’ un combat en justice, dévoré par les chiens
L’écho d’ une sardane, qui monte avec la nuit
Et qui lèche les pieds d’un vieillard assoupi
Les beaux jours approchent

Des diamants qui brillent à nouveau dans les yeux
De belles qui se maquillent pour que l’on vive mieux
Les beaux jours approchent

Des seins qui trébuchent sur leur paravent trop petit
L’envie d’y boire saoul comme à la cruche dorée de la vie
Les beaux jours approchent

Des sourires radieux comme des papillons magiques
Se posent sur les lèvres des chéries magnifiques
Les beaux jours approchent
Un bateau qui arrive et qui joue du trombone
Et l’écume en chevaux que le vent éperonne
Les beaux jours approchent

Le froid qui ne mord plus, comme un pitbull le sans abri
La peur de l’huissier qui ne dégrafe plus son corsage au bout du fusil
Les beaux jours approchent

Un vent qui nous ramène, ni trop frais ni trop chaud
Vers un bar qui se réveille à l’heure de l’apéro
Des amis qui nous tirent toujours un peu plus loin
Tout au bout de la nuit, vers un verre de vin

Un amour sorti de la mauvaise pioche
Et qui ne fait plus mal, même s’il était si moche
Les beaux jours approchent

Une fleur asphyxiée qui s’était enroulée en torche
Dans une robe de mariée qui nous revient avec ses dix huit ans en poche
Les beaux jours approchent

La Lettre

« La Lettre » est  une chanson cachée de l’album « menteur » et extraite du single « je m’en vais »  sortie en 2005. C’est une lettre de rupture avec un accompagnement musical joué au piano. Une musique  très enfantine qui rappelle une comptine. On y retrouve les thèmes de la rupture amoureuse, du temps qui passe, la déception, l’abandon, la mort. Le tout avec une pointe d’humour et de douceur. Cali rend  hommage à Richard Brautigan  écrivain et poète américain.

La Lettre Cali

Ça ressemble à une lettre d’adieu
Non elle n’est plus si sûre
Elle me trouve un peu trop vieux
Et pourtant pas assez mûr

Vers la fin elle dit qu’elle m’a aimé
Souvent 
surtout quand j’étais absent
Je lui manquais jusqu’à mon retour
Est-ce que c’est ça le vrai amour

Il y a des mots qui vous ligotent les mains et les pieds
Et qui vous jettent au fond d’un gouffre avec un boulet
Il y a des mots qui vous rappellent qu’on n’a pas voulu tout ça
il y a des mots qui vous écrasent des mégots brûlants sur le bras

Elle me dit qu’on a peut-être fait le tour
Qu’on a vraiment tout essayé
Elle m’écrit que notre amour
A les lacets défaits

C’est la première lettre sans son coeur
D’habitude il s’accroche à chaque mot
Je ne connaissais d’elle que la douceur
Aujourd’hui j’aperçois l’échafaud Lire la suite