Je te veux maintenant

« Je te veux maintenant » est le deuxième extrait de l’album « La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon cœur »  sorti en novembre 2010.
Cali, le poète sentimental,  est dans la peau un homme amoureux, qu’on imagine rejeté par sa femme. Il utilise des mots durs, poignants, douloureux.
La référence à Léo Ferré renforce l’image de la nostalgie « viens que l’on réveille ce vieux Léo Ferré ».
Le tempo est lent et nous berce jusqu’à nous faire ressentir sa souffrance.
Ce titre nous séduit de par sa mélodie ainsi que par ce style si particulier.
Un clip avec Margot Abascal et Frédéric Andrau réalisé par Diastème,  illustre cette chanson.

Viens, attrape ma main, arrache-toi à ta mort quotidienne
Mon vieil amour qui ne voit plus devant
Qui n’a plus que ma main pour mourir dans la tienne
Viens attrape mes yeux comme avant, comme avant
Viens, hisse-toi à bord du beau miraculé
Cet amour qui a tout traversé
Ma vieille soeur qui boite et ne s’aperçoit plus
Des arbres tous brûlés et des oiseaux déçus.
Je te veux, je te veux, maintenant
Mon amour, je te veux maintenant
Je te veux, je te veux, maintenant,
Mon amour, je te veux comme avant
Viens que l’on réveille, ce vieux Léo Ferré
Serrons-nous dans sa nuit, et tournons, et tournons
A la voix du chien fou qui hurle pour damner
Nos fils et nos filles jusqu’à l’éternité
Viens t’allonger tout près, je suis ton dernier mort
Ferme les yeux ma douce et rappelle-toi
Tous les gestes brûlants, rappelle- toi encore
Ma bouche crépitant dans ton ventre amoureux
Je te veux, je te veux, maintenant
Mon amour, je te veux maintenant
Je te veux, je te veux, maintenant
Mon amour, je te veux, comme avant
Faisons l’amour encore en nous tenant la main
Mes yeux sont des putains qui n’ont fait le trottoir
Qu’avec toi dans le coeur
En partant la beauté n’a pas pillé l’amour,
mon amour
Je te veux, je te veux, maintenant,
Mon amour, je te veux maintenant,
Je te veux, je te veux maintenant,
Mon amour, je te veux comme avant
photo de Mathieu Morelle

Seuls les enfants savent aimer extrait audio

 

Cali livre audio

« Seul les enfants savent aimer » lu par l’auteur (Lizzie édition)

« L’enfance et ses blessures, sous la plume de Cali. Seuls les enfants savent aimer. Seuls les enfants aperçoivent l’amour au loin, qui arrive de toute sa lenteur, de toute sa douceur, pour venir nous consumer. Seuls les enfants embrassent le désespoir vertigineux de la solitude quand l’amour s’en va. Seuls les enfants meurent d’amour. Seuls les enfants jouent leur coeur à chaque instant, à chaque souffle. À chaque seconde le coeur d’un enfant explose. Tu me manques à crever, maman. Jusqu’à quand vas-tu mourir ? Seuls les enfants savent aimer est lauréat du Prix Méditerranée Roussillon 2018 » et prix 2018 du festival « Les écrivains chez Gonzague Saint Bris ». 

 

 

LIZZIE édition

une femme se repose

« Une femme se repose », titre de l’album « Vernet-les-Bains » sorti en 2012.

Pour cette chanson Cali s’est inspiré du regard d’une femme assise, seule, devant sa maison, dans le village de Vernet-les-Bains. C’est  une description touchante de l’état d’une femme au bout de sa vie. Il image qu’elle a perdu la plupart de ses proches. Il arrive à nous mettre  dans la tête des images, à faire vivre les mots.

Une histoire attendrissante qui pourrait appartenir à beaucoup de grand-mère.

L’auteur agit comme un metteur en scènes, les clichés défilent avec une description minutieuse : « Des visages sur la cheminée, des fantômes qui prennent la pose »/ « elle cherche son enfance sur le moulin à café Peugeot ».

La musique lancinante dégage une atmosphère dramatique et  touchante.

Une femme se repose
Tout autour, toute sa vie, toutes ces choses
Des visages sur la cheminée
Des fantômes qui prennent la pose

Une femme se repose
Dans ses yeux des mariages, des enterrements, toutes ces choses
Tout n ‘était pas si noir,
Rien n’était vraiment rose.

Les amis disparus
Les tables noires posées dans les rues
Les enfants partis trop tôt, toutes ces choses,
Une femme se repose.

Une femme se repose
Et comme un robinet qui fuit,
Sa mémoire se sauve.
Elle cherche son enfance sur un moulin à café Peugeot,
Dans l’odeur d’une rose.

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Une femme se souvient
Des bals d’avant la guerre, c’était quelque chose,
Où sont-ils tous partis ?
où s’en vont les choses ?

Une femme tient dans sa main
Une lettre pleine de mots d’amour et toutes ces choses
La lettre de son seul amour,
Une femme se repose.

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Une femme se repose
Tout autour, toute sa vie, toutes ces choses
Des visages sur la cheminée
Des fantômes qui prennent la pose