Je te veux maintenant

« Je te veux maintenant » est le deuxième extrait de l’album « La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon cœur »  sorti en novembre 2010.
Cali, le poète sentimental,  est dans la peau un homme amoureux, qu’on imagine rejeté par sa femme. Il utilise des mots durs, poignants, douloureux.
La référence à Léo Ferré renforce l’image de la nostalgie « viens que l’on réveille ce vieux Léo Ferré ».
Le tempo est lent et nous berce jusqu’à nous faire ressentir sa souffrance.
Ce titre nous séduit de par sa mélodie ainsi que par ce style si particulier.
Un clip avec Margot Abascal et Frédéric Andrau réalisé par Diastème,  illustre cette chanson.

Viens, attrape ma main, arrache-toi à ta mort quotidienne
Mon vieil amour qui ne voit plus devant
Qui n’a plus que ma main pour mourir dans la tienne
Viens attrape mes yeux comme avant, comme avant
Viens, hisse-toi à bord du beau miraculé
Cet amour qui a tout traversé
Ma vieille soeur qui boite et ne s’aperçoit plus
Des arbres tous brûlés et des oiseaux déçus.
Je te veux, je te veux, maintenant
Mon amour, je te veux maintenant
Je te veux, je te veux, maintenant,
Mon amour, je te veux comme avant
Viens que l’on réveille, ce vieux Léo Ferré
Serrons-nous dans sa nuit, et tournons, et tournons
A la voix du chien fou qui hurle pour damner
Nos fils et nos filles jusqu’à l’éternité
Viens t’allonger tout près, je suis ton dernier mort
Ferme les yeux ma douce et rappelle-toi
Tous les gestes brûlants, rappelle- toi encore
Ma bouche crépitant dans ton ventre amoureux
Je te veux, je te veux, maintenant
Mon amour, je te veux maintenant
Je te veux, je te veux, maintenant
Mon amour, je te veux, comme avant
Faisons l’amour encore en nous tenant la main
Mes yeux sont des putains qui n’ont fait le trottoir
Qu’avec toi dans le coeur
En partant la beauté n’a pas pillé l’amour,
mon amour
Je te veux, je te veux, maintenant,
Mon amour, je te veux maintenant,
Je te veux, je te veux maintenant,
Mon amour, je te veux comme avant
photo de Mathieu Morelle

Je ne vivrai pas sans toi

« je ne vivrai pas sans toi » est une chanson de l’album Menteur. Cali a écrit cette chanson au Canada, sur une route rectiligne entre Montréal et Québec City. C’est un titre très violent. il est inspiré du déchirant  livre 107 ans à la fois poétique et destructeur  de Diastème. Il raconte l’histoire d’un adolescent, Simon, 16 ans, qui est interné dans une institution psychiatrique parce qu’il aimait trop Lucie, qui venait de rompre avec lui, il s’est livré à un certain nombre d’actes malheureux (fugues, scarifications, agressions…).

Cali a réussi à écrire une chanson qui reflète exactement le plein d’émotions et de souffrance décrit dans le récit de Diastème.

Même si tu ne ressens plus rien
Sache que les bouts de mes doigts
Ont l’odeur de ta peau
Depuis toi et moi
Et qu’il faut beaucoup plus que des seaux de mots
Pour emporter tout ça, pour nettoyer tout ça

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Au cutter sur la peau
J’ai tellement froid, serre-moi plutôt
Que de penser à ça
Que je voulais mourir pour toi

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Le « m » glisse si bien
Le « e » c’est du nougat

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Bien sûr je ne suis pas bien beau
Depuis que le fantôme de ton ombre
Me tourne le dos
Je ne suis pas bien sûr que cela te ramènera
Ecrire ton nom au cutter sur le bras

Pourquoi tu ne m’as pas assez serré
Petite soeur petite fleur
A me faire péter le coeur de bonheur
Tu ne l’as jamais entendu hurler
A la vie mon coeur, à la vie mon coeur

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Le « m » glisse si bien
Le « e » c’est du nougat

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

J’ai posé mon cadavre au milieu de ta route
Je voulais tellement que cela te touche un peu toutes ces gouttes
Glissant de mes mains comme un lacet rouge une petite autoroute
Vers plus rien, vers plus rien

Tu as craché mon nom dans le vent
Et puis tes petites mains ont caché tes petites dents
Et puis tu as pleuré et puis tu as hurlé
Qu’est ce que tu as fait, tu as hurlé qu’est ce que tu as fait

J’ai eu peur de te voir si effrayée
Petite soeur petite fleur
Devant mon corps tout déchiré
La vie est si précieuse il paraît mais
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Ce ne sont que quelques égratignures
Je n’étais pas vraiment si sûr
De vouloir mourir cette fois
De vouloir mourir pour toi

Emma écrit sans le « a »
C’est dur de poignarder un « a »
Au cutter sur le bras

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi