Titre de l’album « La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon cœur » sorti en 2010.
Dans « Mille ans d’ennui », un homme est attristé de voir son amour de jeunesse délaisser, détruite par son mari.
La chanson démarre par un piano guilleret et une rythmique enjouée, cette chanson invoque pourtant un thème désolant : les femmes victimes de violence.
La force des cuivres donne à ce morceau un engagement à déplorer cette situation.
Le vocabulaire est puissant et violant, il ne laisse pas de doute sur la colère et les remords de l’ami d’enfance.
Le style est très proche de celui de Léo Ferré.
Tu prenais ce malin plaisir
A passer et repasser nue, devant la fenêtre
Et moi, je t’épiais de la maison d’en face,
Si jeune bouillonnant, et ma vie qui arrivait
Je t’espionne aujourd’hui encore de temps en temps
Seul et sans amour
Mais je crois que c’est ta fille que j’aperçois là-bas
Tu ne peux plus être si belle
Mille ans d’ennui
Mille ans à pleurer dans la cuisine
Les mains brisées dans l’ignoble vaisselle
Dis-moi si ta vie doit ressembler à ça
Et de ma propre main, j’abattrais ton mari sur le champ
Le salop qui t’a creusé les joues
Et ôté toute envie d’être belle
Quand ta bouche avait encore mille chansons
Et ton cœur mille projets
Il t’a cueilli le salopard
Et de tes vingt prinptemps il a tout défriché
Il n’a laissé que l’ombre d’une fleur désolée
Il n’a laissé que l’ombre d’une fleur
Nous pleurions sur tout ça
L’autre soir avec d’autres tristesses
Etalant nos peaux mortes sur l’immortel comptoir
Nous autres qui aurions pu t’offrir la vie dorée
A toi la plus belle fille de toutes nos jeunesses
Toi que l’on voit vieillir avec le cœur si noir
Tu prenais ce malin plaisir
A passer et repasser nue devant la fenêtre
Et moi, je t’épiais de la maison d’en face
Si jeune, bouillonnant, et ma vie qui arrivait
Je t’espionne aujourd’hui encore de temps en temps
Seule et sans amour
Mais je crois que c’est ta fille que j’aperçois là-bas
Tu ne peux plus être si belle