CAVALE

Cavale, le premier titre éponyme du 9ème album studio de Cali sorti le 13 mars 2020. Chanson composée avec Augustin Charnet, compositeur, réalisateur… la chanson est un message à une ex sur le point d’en épouser un autre. Un texte plein de nostalgie et de souvenirs, lui aussi a refait sa vie. On y retrouve le passé de Cavale et Slim les Héros de Cowboy Mouth.

En effet, Cali et Augustin se sont inspirés de la pièce de théâtre Cowboy Mouth réalisée en 1971 par l’acteur réalisateur Sam Shepard et la chanteuse poète et photographe Patti Smith. Cette pièce se situe dans le New-York du début des années 70. En pleine rue, Cavale ( Patti Smith) kidnappe un homme, père de famille, avec une gueule de cowboy, Slim (Sam Shepard).

Cali a joué cette pièce en 2014 au théâtre de la Gaîté Montparnasse avec Marie Baraud.

« Cavale ça veut dire s’échapper » est la dernière phrase de la pièce Cowboy Mouth mais aussi le titre de son second roman…

Cali utilise de multiples supports et va jusqu’au bout de son art et de sa poésie pour s’exprimer. Il termine son recueil de poésie « Eparpillés » publié aux Éditions Invenit par une nouvelle. Elle donne la clé du disque « Cavale », des courts-métrages, du livre « Cavale ça veut dire s’échapper ».

Parait que tu t’en es sorti
Que t’es toujours aussi jolie
C’est un bon gars qu’est avec toi
J’ai entendu ça, j’ai entendu ça


J’ai hésité longtemps mais je t’écris
Moi j’ai pas pu quitter Paris
J’aime toujours pas cette ville
Tu vois, qu’est-ce que j’aimerais pas mourir là


J’ai arrêté de boire tu sais
Ça fera 1 an le 14 janvier
Je vois des gens qui m’aident, c’est extra
J’ai une vraie famille autour de moi


Parait que tu vas te marier
Est-ce que tu m’laisserais t’envoyer
Un petit quelque chose, c’est trois fois rien
Mais si tu veux bien moi j’y tiens

J’ai retrouvé les chaussures qui te plaisaient
C’était les rouges, j’pouvais pas me tromper
Ton sourire ce soir là m’a mis à genoux
Devant cette vitrine on était comme des fous


Tu voulais faire de moi une star du Rock’n’Roll
Moi j’étais hanché sur la colle de cowboy
Le premier soir où j’t’ai emmené diner
J’ai su que pour toi j’pourrais tout quitter

Est-ce que tu boittes encore mon p’tit corbeau sauvage?
Est-ce que dans ton ventre y’a toujours cette rage?
Ça t’rendait jalouse les gens qui s’tuent
Moi j’t’aimais même quand j’avais trop bu


A Paris le ciel est toujours enrhumé
Y’a même plus d’lune vers qui hurler
Je repasse des fois devant notre Chelsea

Ça m’fait plus mal, j’ai une autre vie
Tu verrais comme il est beau mon garçon
Il ramène plein de bonnes notes à la maison
J’aime ma femme, elle a su étrangler
Les fantômes qui voulaient me noyer


Est-ce que tu lui as raconté à lui aussi
Que t’as jamais pu devenir ce cygne pourri?
J’ai jamais pu relire le vilain p’tit canard
Elle est vraiment tordue cette putain d’histoire

Tu me manques mon bébé
Tu me manques à en crever
Ce soir je cherche ton rire, tes larmes
Qui glissaient sans prévenir
Woh-oh-oh-oh-ooh


Peut-être que les rêves que tu avais pour moi
Ils étaient pour toi
Cavale
Ils étaient pour toi
Ils étaient pour toi
Cavale
Ils étaient pour toi

Voilà je te souhaite d’être aimée
Je te souhaite une vie loin des gueules cassées
Je s’rai toujours ton slim mais n’oublie jamais
Cavale, ça veut dire s’échapper

Cavale ça veut dire s’échapper

Cavale ça veut dire s’échapper « extrait »

CALI

Sortie le 14 mars 2019 éditions « le cherche midi »

« Bruno, 15 ans,  entre dans l’adolescence comme si demain était son dernier jour, en cavalant. Bruno prend tout, s’immerge dans la violence des émois qui déterminent cet âge-là, et nous nous prenons à cavaler avec lui. Cavale se déroule fiévreusement et s’ancre dans nos esprits comme le reflet de nos jeunesses passées, et c’est tout l’art de Cali que de savoir nous les faire revivre au travers d’un ton et d’une voix d’une justesse absolue. »  (Agence littéraire CGR)

Cali « Cavale »

« On ne comprenait pas tout, mais à nos âges tout explosait autour et on ne demandait qu’une chose, exploser avec. »

« Un instant, j’ai voulu vous suivre, vous voir, respirer ce que j’aurais dû respirer. Mais je suis resté sur la pente. J’ai pleuré, pas fort non, mais ruisselant à l’intérieur. J’entendais des gouttes tombées de très haut, une à une, au fond de mes entrailles  déchiquetées. Mon ventre pleurait et mon coeur hurlait, comme quand un coeur hurle à la fin du tout. Est-ce qu’on meurt d’amour ? »

« C’était beau, je jure que c’était beau comme Babylone. Nos yeux qui dansaient là autour de la table  de notre bar favori, autour de ce projet de vie, d’amitié de fraternité. Nos coeurs qui hurlaient dans cette forêt broussailleuse, hasardeuse, qu’on appelle l’adolescence. Plus rien autour. Seule la meute prête à mordre. Pas une fille pour nous aider à souffrir, rien. Juste cette bande de jeunes déjantés de quinze ans. »