LE CŒUR CHARGÉ COMME UN FUSIL
Y’a mille ans on s’était croisé, t’avais les poches pleines de pavés mon vieux
On voulait tous te ressembler, t’avais la révolution qui brillait dans les yeux
C’était des heures à t’écouter nous raconter comment fallait pas devenir vieux
Et puis on repartait dans la nuit, le cœur chargé comme un fusil
Et putain tout fout le camp toi aussi t’es rentré dans le rang mon vieux
Toi aussi tu t’es couché alors toi aussi t’as baissé les yeux
Il est où mon poto cinglé qui hurlait dans la nuit, qui griffait des rêves dans nos cœurs
Et qui nous réchauffait de la tête au pied jusqu’à pas d’heure
On frappait trois coups à la porte puis on allumait des bougies
On buvait le vin chaud on repeignait la vie
Ça finissait par des chansons qui parlaient de révolution et puis d’amour aussi
Et puis on repartait dans la nuit, le cœur chargé comme un fusil Lire la suite