Je regarde mes 17 ans

Chanson de l’album « la vie et une truite arc en ciel qui nage dans mon cœur » sorti en 2010.

Cali se rappelle ses 17 ans, il se dit jaloux des jeunes de 17 ans, ils ont tout l’avenir devant eux, l’éternité…

C’était mieux avant même si beaucoup de gens disent qu’avec l’âge, on acquiert la sagesse. La sérénité n’est pas un aboutissement.

Cette  période de l’existence on l’on découvre la vie est magique. 

Pendant l’un de ses concerts, à l’occasion de « je regarde mes 17 ans », Cali fait monter sur scène des dizaines de jeunes de 17 ans. Un moment très émouvant. 

Dans son deuxième roman « Cavale ça veut dire s’échapper », nous retrouvons également Bruno, à l’aube de l’âge adulte, en pleine adolescence. C’est le moment où l’on se construit, où l’on se pose des questions. Cali nous transporte  dans son jeune âge, les premiers doutes, premiers émois, les conflits, les projets…

Les textes des chansons et les romans de Cali sont très complémentaires.

Je regarde mes 17 ans
Et c’est un grand coup de genoux dans le ventre
Je regarde mes 17 ans
et c’est un crochet sur le menton et le coude en suivant
qui vient s’écraser sur mon nez, je regarde mes 17 ans
et tous ces coups de pieds dans mon ventre
Je regarde mes 17 ans
Je supplie à quatre pattes, KO, amoché, vieux
Et tous ces jeunes culs qui dansent pour les autres
ceux qui ont 17 ans et la vie devant eux
Je regarde leurs 17 ans et cette procession de sourires éternels
Et si j’avais du cran, je planterais ce canon dans ma bouche
Mon dieu tu étais belle.

Je regarde mes 17 ans
et je voudrais noyer la presque morte qui ronfle en me tournant le dos
Je regarde mes 17 ans
et je voudrais pleurer car je ne suis plus sûr,
car je ne suis plus beau
je me souviens des mains posées sur mon corps neuf
un corps de 17 ans qui s’offrait à la vie
je me souviens du môme, fiévreux dans le miroir
brandissant à l’Amour le drapeau de la vie
je regarde mes 17 ans
Je regarde jaloux mes 17 ans gémir
Je regarde jaloux vos 17 fleurir
Je regarde jaloux mes 17 ans gémir
Je regarde jaloux vos 17 ans fleurir
Je tuerais pour tout ça, je tuerais pour tout ça
Je tuerais pour tout ça

Mille ans d’ennui

Titre de l’album « La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon cœur » sorti en 2010.

Dans « Mille ans d’ennui », un homme est attristé de voir son amour de jeunesse délaisser, détruite par son mari.

La chanson démarre par un piano guilleret et une rythmique enjouée, cette chanson invoque pourtant un thème désolant : les femmes victimes de violence.

La force des cuivres donne à ce morceau un engagement à déplorer cette situation.

Le vocabulaire est puissant et violant, il ne laisse pas de doute sur la colère et les remords de l’ami d’enfance.

Le style est très proche de celui de Léo Ferré.

Tu prenais ce malin plaisir
A passer et repasser nue, devant la fenêtre
Et moi, je t’épiais de la maison d’en face,
Si jeune bouillonnant, et ma vie qui arrivait
Je t’espionne aujourd’hui encore de temps en temps
Seul et sans amour
Mais je crois que c’est ta fille que j’aperçois là-bas
Tu ne peux plus être si belle

Mille ans d’ennui
Mille ans à pleurer dans la cuisine
Les mains brisées dans l’ignoble vaisselle
Dis-moi si ta vie doit ressembler à ça
Et de ma propre main, j’abattrais ton mari sur le champ
Le salop qui t’a creusé les joues
Et ôté toute envie d’être belle

Quand ta bouche avait encore mille chansons
Et ton cœur mille projets
Il t’a cueilli le salopard
Et de tes vingt prinptemps il a tout défriché
Il n’a laissé que l’ombre d’une fleur désolée
Il n’a laissé que l’ombre d’une fleur

Nous pleurions sur tout ça
L’autre soir avec d’autres tristesses
Etalant nos peaux mortes sur l’immortel comptoir
Nous autres qui aurions pu t’offrir la vie dorée
A toi la plus belle fille de toutes nos jeunesses
Toi que l’on voit vieillir avec le cœur si noir

Tu prenais ce malin plaisir
A passer et repasser nue devant la fenêtre
Et moi, je t’épiais de la maison d’en face
Si jeune, bouillonnant, et ma vie qui arrivait
Je t’espionne aujourd’hui encore de temps en temps
Seule et sans amour
Mais je crois que c’est ta fille que j’aperçois là-bas
Tu ne peux plus être si belle

Madame Butterfly

Madame Butterfly , chanson du l’album « la vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon coeur. »  Madama Butterfly est un opéra en trois actes composé par Giacomo Puccini (1858-1924). L’action  se déroule au Japon, dans la baie de Nagasaki, vers 1900. L’officier américain Pinkerton découvre sa future épouse Cio-Cio San (Buterfly) geisha de quinze ans dont la famille réprouve le mariage. Sharpless, le consul des Etats-Unis, déconseille cette union à Pinkerton. Toutefois, le mariage eu lieu. Trois années passent. Rentré aux Etats-Unis, Pinkerton n’a donné aucune nouvelle à Butterfly, qui ne cesse d’attendre son retour, persuadée que l’officier viendra la retrouver et découvrir l’enfant qu’elle a eu de lui. Pinkerton a refait sa vie dans son pays et s’est marié. Il revient chercher son enfant en compagnie de son épouse américaine.  Elle acceptera de lui confier son fils puis se fait hara kiri avec le sabre de son père, s’effondrant sous les yeux de Pinkerton… .

Admirateur du livret de Giacomo Puccini et du film de Frédéric Mitterrand, Cali a adapté à sa façon l’histoire de cette femme qui meurt d’amour. Certains passages à la trompette reprennent des éléments de l’opéra de Puccini… .

Madame Butterfly
Madame Butterfly

Et maintenant elle marche
Elle marche vers nulle part
Et elle marche et elle marche
Il est déjà très tard
Et les gens tout autour ne la regardent plus
Elle a perdu l’amour, sa beauté s’est pendue

On pourra lui sourire
Et lui prendre la main
On pourra tout lui prendre
On ne lui prendra rien
On fera ce qu’on veut tant qu’on ne parle pas
Les mots des amoureux ne l’intéressent pas

Puis on disparaîtra
Ni vu ni reconnu
On la laissera là
Au milieu de la rue
Non elle n’est pas à vendre, non elle ne vaut plus rien
Inutile d’être tendre, elle se donnerait aux chiens

Elle a perdu l’amour, sa beauté s’est fendue
Elle a perdu l’amour, sa fierté s’est pendue
Il n’y a plus rien à faire, elle ne nous entend plus
Elle ne boit plus ses pas qui coulent dans la rue

Et elle serre ses poings
S’agrippe à ses fantômes
Elle a perdu l’amour
C’est beaucoup plus qu’un homme
Elle a perdu l’amour, sa beauté est tondue
Elle a perdu l’amour, sa fierté est toute bue

Elle a perdu l’amour
Son cœur est dévasté
Et elle court et elle court, elle voudrait s’envoler
Et elle danse et elle pleure, ses sanglots la dévorent
Et elle court et elle rit et elle trébuche encore

Tout au bout de la rue
Une femme est allongée
Elle est à moitié nue
Ses cheveux sont défaits

Mmmmm…