Mes vieux cinglés

Mes vieux cinglés, deuxième titre de l’album « Vernet les bains » paru en 2012. Titre en guitare voix.

C’est un texte qui fait mal. Cali, à la première personne du singulier livre une vision déchirante de l’enfance . Il se met dans la peau d’un enfant qui regarde ses parents se déchirer.

Il a expliqué que c’est sa fille qui lui a suggéré cette chanson. Elle lui a raconté qu’un petit garçon de sa classe n’était pas bien et faisait tout de travers et il a imaginé ce que pouvait être l’ambiance chez lui…

Les enfants ne choisissent pas et on ne doit pas leur faire vivre cette situation, ne pas leur offrir une ambiance de guerre. La violence est un sujet récurrent dans les textes de Cali. Parler de la violence pour la dénoncer, briser le tabou…

Le réalisateur Anglais Zack Spiger  a réalisé le clip avec une ambiance très cinématographique.

Fichez-moi la paix, mes vieux cinglés,
ne me courez plus après,
Ne cherchez pas à me revoir,
Fichez-moi la paix
.

Je vous laisse mes vieux cinglés,
Bourrez-vous la gueule tant que vous voudrez,
Battez-vous, cassez tout
Ce que vous pouvez.

Je ne veux plus en être
Mes vieux cinglés,
Vous étiez mes parents,
Et je me suis allongé
Tous ces soirs en entrant

De l’école dans votre maison,
Ma petite chambre, ma prison,
Mais je ne peux plus non.

Fichez-moi la paix, mes vieux cinglés,
Brûlez tout les bouts de moi qui traînent encore,
Tout les souvenirs, mes anniversaires ratés,
Où vous vous battiez encore.

Brûlez tout, moi je l’ai déjà fait,
Quand vos insultes volaient comme des pierres
A travers la maison , mes vieux cinglés

J’ai eu ma dose de mal au ventre
Quand vous hurliez, quand vous hurliez,
J’ai tellement prié pour me réveiller dans un autre lit.

Pourquoi les gens hurlent et se blessent ?
Pourquoi ?
Un enfant ne devrait pas se poser
Ces question là.

Lui : « elle est folle ! »
Elle : « il va me tuer! »
Brûlez tout mes vieux cinglés,
Moi je l’ai déjà fait.

Un enfant a besoin près de son petit lit
D’une lumière tendre,
Et au bord du sommeil, d’une histoire
Qui se termine dans l’amour,
Qui se termine dans l’amour.

une femme se repose

« Une femme se repose », titre de l’album « Vernet-les-Bains » sorti en 2012.

Pour cette chanson Cali s’est inspiré du regard d’une femme assise, seule, devant sa maison, dans le village de Vernet-les-Bains. C’est  une description touchante de l’état d’une femme au bout de sa vie. Il image qu’elle a perdu la plupart de ses proches. Il arrive à nous mettre  dans la tête des images, à faire vivre les mots.

Une histoire attendrissante qui pourrait appartenir à beaucoup de grand-mère.

L’auteur agit comme un metteur en scènes, les clichés défilent avec une description minutieuse : « Des visages sur la cheminée, des fantômes qui prennent la pose »/ « elle cherche son enfance sur le moulin à café Peugeot ».

La musique lancinante dégage une atmosphère dramatique et  touchante.

Une femme se repose
Tout autour, toute sa vie, toutes ces choses
Des visages sur la cheminée
Des fantômes qui prennent la pose

Une femme se repose
Dans ses yeux des mariages, des enterrements, toutes ces choses
Tout n ‘était pas si noir,
Rien n’était vraiment rose.

Les amis disparus
Les tables noires posées dans les rues
Les enfants partis trop tôt, toutes ces choses,
Une femme se repose.

Une femme se repose
Et comme un robinet qui fuit,
Sa mémoire se sauve.
Elle cherche son enfance sur un moulin à café Peugeot,
Dans l’odeur d’une rose.

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Une femme se souvient
Des bals d’avant la guerre, c’était quelque chose,
Où sont-ils tous partis ?
où s’en vont les choses ?

Une femme tient dans sa main
Une lettre pleine de mots d’amour et toutes ces choses
La lettre de son seul amour,
Une femme se repose.

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Et du fond du mois d’août,
Le soleil qui inonde
Elle a perdu tout et tout le monde
Elle a perdu tout et tout le monde

Une femme se repose
Tout autour, toute sa vie, toutes ces choses
Des visages sur la cheminée
Des fantômes qui prennent la pose

L’amour est éternel

« L’amour est éternel », le premier single de l’album « Vernet-les-Bains »  paru en 2012.  C’est une pure chanson d’amour et un  entraînant morceau acoustique.  La mélancolique contradiction qu’exprime Cali est rempli de nostalgie.

Cali explique qu’un cow-boy est venu le rencontrer après un concert. C’est un français installé aux Etats-Unis, dans l’Etat du Wyoming. Il possédait un ranch et projetait d’aller du Mexique au Canada à cheval. Il lui a proposé de venir avec lui. Il a accepté.  Il dormait à la belle étoile. Il fallait tout le temps faire gaffe aux grizzlis et aux serpents à sonnette… C’est là, sur le dos d’un mustang qu’il aurait composé le morceau « L’amour est éternel ».

Le clip a été tourné dans les plaines de l’Arizona avec pour fond un couché de soleil et une compilation de baisers de couples de toutes catégories sociales et de tous bords sexuels.

On se réveille chacun
Comme on s’est endormis
Toi comme toujours à droite
Moi à gauche du lit
Je regarde ton dos
Comme une vieille amie
 L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
 
On a déjà perdu
Mais pour les autres, il faut tenir debout
Seuls les ivrognes n’ont pas remarqué
Nous descendons peureux on fond du fameux trou
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
 L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
 
Je me souviens du banc où l’on s’est effleuré
J’étais le plus timide, tu étais la plus belle du lycée
As-tu rêvé d’un autre depuis?
Ai-je rêvé d’une autre vie?
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
 
J’entends la tristesse t’avaler un peu plus chaque nuit
Je t’entends sangloter du bout de notre trop grand lit
Je voudrais te promettre mais j’ai déjà tellement menti
Seras-tu toujours belle ? auras-tu les mains qui tremblent ?
Ce soir ignoble où tu me crucifieras
De ta voix monotone comme en novembre
« Je me sens jamais aussi seul que quand je suis près de toi »
 
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête