Giuseppe et Maria est la 10 ème chanson de l’album « l’espoir » de Cali. C’est un hommage à ses grands- parents.
Cali est le petit-fils de Giuseppe Caliciuri, qui avait dû fuir l’Italie de Mussolini pour s’engager en 1936 dans les Brigades Internationales et se battre contre Franco en Espagne. Il rencontre sur le front une infirmière Espagnole du nom de Maria… Lorsque les Franquistes prennent le pouvoir, la famille Caliciuri, doit s’exiler. Ils quittent l’Espagne pour rejoindre la France. Cette histoire a inspiré Cali pour écrire « Giuseppe et Maria ». Cette chanson est écrite sous forme de poème. Pour la musique, Cali a choisi la sobriété pour insister sur l’importance du texte . Cette musique lente et douce s’harmonise très bien aux sujets de la guerre et de l’amour.
À l’occasion du 80e anniversaire de la création des Brigades Internationales, les Éditions du Caïman publient un recueil intitulé « Brigadistes » ! Cali a imaginé la lettre qu’écrivit Maria, sa grand-mère, à son mari blessé sur le front de Brunete. « je rêve oui je rêve. Que tu es là, debout au pied de ma couche … ».
À chaque instant ils pourraient arriver, ils pourraient nous surprendre
Enlacés comme ça, ton visage a changé pendant la nuit mon ange
C’est cette putain de guerre qui t’a donné trente ans
Relève-toi, ne pleure plus, il faut fuir maintenant
C’est cette putain de guerre qui t’a donné trente ans
Ne pleure plus, prends les gosses sous le bras et vas-t’en
Laisse les photos sur la cheminée, qu’ils voient le bonheur qu’ils déchirent
Rejoins vite le troupeau des veuves qui grimpent la colline du village martyre
Et vos hommes tiendront, ils tiendront, jusqu’au bout
Plutôt mourir debout que vivre à genoux
Oui, j’ai envie de toi, comme c’est étrange d’imaginer
C’est peut-être la dernière fois…
Oui, je veux te suivre tout là-haut encore une dernière fois
Mon amour je garderai cette nuit dans le ventre
Et tes seins sous ta chemise qui dessinaient ta respiration
Et mes mains sur ta peau qui n’étaient plus les mains fatiguées d’un maçon
Tu sais mon ange, je garderai ces moments dans le coeur
Quand tu hurlais, pour rien, au bonheur
Et les enfants riaient, et le jardin en friche il riait lui aussi
Mon Dieu, tu étais belle
Et j’entendrai vos voix, pendant le dernier souffle je garderai tout ça
La mort ne fait plus peur, comme j’ai de la chance de partir amoureux de toi
Ils me fusilleront peut-être derrière la maison
De chacune des plaies coulera notre amour
Ils me fusilleront derrière la maison
Et c’est à cet endroit que Giuseppe et Maria s’aimeront pour toujours
Si tu entends hurler, au loin, surtout ne te retourne pas
C’est le cri de l’espoir qui monte, qui monte, qui montera là-bas
Etreins fort les enfants et dis-leur que leur père est parti amoureux
Et que tu seras forte, et que tu seras belle, que tu les aimeras pour deux
Et que tu seras forte, et que tu seras belle, que tu les aimeras pour deux