La Lettre

« La Lettre » est  une chanson cachée de l’album « menteur » et extraite du single « je m’en vais »  sortie en 2005. C’est une lettre de rupture avec un accompagnement musical joué au piano. Une musique  très enfantine qui rappelle une comptine. On y retrouve les thèmes de la rupture amoureuse, du temps qui passe, la déception, l’abandon, la mort. Le tout avec une pointe d’humour et de douceur. Cali rend  hommage à Richard Brautigan  écrivain et poète américain.

La Lettre Cali

Ça ressemble à une lettre d’adieu
Non elle n’est plus si sûre
Elle me trouve un peu trop vieux
Et pourtant pas assez mûr

Vers la fin elle dit qu’elle m’a aimé
Souvent 
surtout quand j’étais absent
Je lui manquais jusqu’à mon retour
Est-ce que c’est ça le vrai amour

Il y a des mots qui vous ligotent les mains et les pieds
Et qui vous jettent au fond d’un gouffre avec un boulet
Il y a des mots qui vous rappellent qu’on n’a pas voulu tout ça
il y a des mots qui vous écrasent des mégots brûlants sur le bras

Elle me dit qu’on a peut-être fait le tour
Qu’on a vraiment tout essayé
Elle m’écrit que notre amour
A les lacets défaits

C’est la première lettre sans son coeur
D’habitude il s’accroche à chaque mot
Je ne connaissais d’elle que la douceur
Aujourd’hui j’aperçois l’échafaud

C’est la première fois qu’elle parle de toutes ces années
Qu’elle accroche notre histoire à un calendrier
C’est la première fois qu’elle pleure sur ces trois putains d’étés
Elle compterait presque les jours
Est-ce que c’est ça le vrai amour

Menteur Cali
Menteur Cali

Et puis elle loue le courage
Qu’il lui a fallu pour me poignarder aujourd’hui
Cette lettre ne me rend pas fou de rage
Non cette lettre me détruit

Quand elle me dit que notre amour
Est bien trop fatigué
Et qu’il n’est plus que le parfum
D’une rose piétinée

C’est la première lettre sans le sourire
Qui se collait à mon museau
Et que j’aimais lire et relire
Comme un poème de Tiganbrau

C’est la première lettre sans le désir
Qui me faisait frissonner les os
La mort vient trop tôt ou trop tard
Mais rarement quand il faut

Bien sûr elle a de plus que moi
Quinze années de moins
C’est pas la même que l’autre fois
Celle qui suçait des petits machins

Non elle a juste de plus que moi
Quinze années de moins
Rien que de dire ça
J’ai des taches marron sur les mains

Il y a des mots qui vous ligotent les mains et les pieds
Et qui vous jettent derrière la porte la valise même pas fermée
Il y a des mots qui vous rappellent qu’on n’a pas voulu tout ça
Il y a des mots qui vous écrasent des mégots brûlants sur le bras

Il y a des mots qui vous ligotent les mains et les pieds
Et qui vous poussent au fond du précipice sans filet
Il y a des mots qui vous rappellent qu’on n’a pas voulu tout ça
Il y a des mots qui vous écrasent des mégots brûlants sur le bras

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