Montréal 4.am

L’album « les choses défendues » se termine  magnifiquement par « Montréal 4 a.m. »  Une chanson aussi poignante que troublante : On imagine un homme seul dans un bar perdu, entouré d’un paysage de neige, qui regarde s’éloigner dans un autocar la personne qu’il aime et qu’il va sans doute perdre…En écoutant le titre nous avons l’impression de vivre cette scène. La texture de la voix est singulière à la fois haute et douce.  Cali raconte que pendant l’enregistrement de cette chanson avec son dictaphone ses enfants dormaient juste à côté de lui et il ne voulait pas les réveiller….Cette ballade crépusculaire  nous rappelle une mélodie de Christophe et nous ressentons toute l’émotion d’un artiste fragile, sensible et  à fleur de peau.

Le piano à la fois puissant et délicat, participe réellement à la réussite de ce titre.

Que ce soit la musique ou la voix, cette chanson se démarque du répertoire du chanteur, elle nous surprend un peu plus à chaque écoute.

Cali Montréal 4.am

T’es monté dans le bus qui part là-bas
T’es plus qu’un point qui brille dans le froid
Je ne craignais rien
Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Je t’imagine le nez sur la vitre collé
Tu regardes la première neige magnifique tomber
Autour de toi des fantômes vont peut-être lire
Puis d’autres fantômes essayer de dormir
Au fond de ma veste
Ta préférée, tes clés
Il est encore tôt j’ai besoin d’un café
Tout au bout de la rue clignote une lumière bleue
Je vais aller là-bas me réchauffer un peu

Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Je t’imagine écouter le bruit du moteur
Et la vieille radio sous les pieds du chauffeur
Et le bus qui écrase la neige lentement
Et la route toute droite qui s’étire devant
La serveuse est belle elle sourit sans arrêt
Il y’a quelqu’un quelque part qui sait comment l’aimer
Dehors des bruits de pelle il fait presque jour
Je voudrais rester là dans ce bar pour toujours

Au fond de ma veste
Ta préférée, tes clés
Avec le bleu qui clignote dehors
La neige fait semblant de bouger
Je ne craignais rien
Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Dehors des bruits de pelle il fait presque jour
Je voudrais rester dans ce bar pour toujours