Il y a une question

Il y a une question titre du premier album l’amour parfait de Cali.

Dans ce texte le compositeur déclame une liste de question qu’il se pose. Il doute sur les sentiments de sa bien-aimée . Il veut être rassuré.

Trois questions sont hors contexte elles sont inattendues et rompt la liste du questionnement  amoureux.

Le premier refrain « Ou vont  les canards quand il fait trop froid , » est inspiré du livre  l’Attrape-cœurs de J.D. Salinger que l’on a retrouvé sur David Chapman, l’assassin de John Lennon. Dans le roman le jeune Holden Caulfield  pose une question essentielle : « Vous savez pas par hasard où vont les canards quand le lac est complètement gelé ? »

Dans sa chanson Cali ose  la phrase «Combien de jours de deuil à la mort de Johnny ?». Il explique ne rien n’avoir contre l’interprète, mais déteste le décorum qu’il y avait autour de lui. Tout ce qui a été fait pour les soixante ans de Johnny Hallyday, lui ont semblé indécent. Il a expliqué dans la presse « En fait, j’ai écrit cette chanson après avoir été terrifié. J’étais dans une manif d’intermittents et, devant moi, il y avait le sosie de Johnny, à droite, l’affiche du film de Johnny, à gauche une pub sur le dernier DVD de Johnny et derrière la une de « Match » avec Johnny et sa femme. Et quand je rentre chez moi, l’émission sur le compte à rebours de ses 60 ans. Trop c’est trop. La question est venue de là. »

Penses-tu à moi comme je pense à toi?
Penses-tu à ça, aussi souvent que moi?
Penses-tu que c’est la bonne cette fois?
Penses-tu pouvoir me faire oublier la conne d’avant toi?
Suis-je bien fait pour toi?
Dans 2000 matins est-ce que ma tête te reviendra?
Suis-je aussi bien foutu que voudraient le sentir tes doigts?
Quand ils partent à l’éclaireur me chercher sous les draps?
Est-ce que ça va sourire pour nous si l’on croise les doigts?
Est-ce que l’on pourrait se perdre tout d’un coup comme ça?
Aurais-je assez de talent?
Pour que tu m’aimes tout le temps?
Approche
Il y a cette question qui ne me lâche pas
Où vont les canards quand il fait trop froid?
Penses-tu rester toujours tout près de moi?
Saurais-je mieux t’aimer que celui avant moi?
Pourrais-tu mourir dans le creux de mes bras?
Est-ce que la jalousie nous dévorera?
Toutes ces questions qui me tiennent
Toutes ces questions qui me saignent
Approche
Il y a une  question qui ne me quitte plus
Sur quoi tirent les chasseurs quand ils ont trop bu?
Pourrais-tu me descendre quand la rage monte du fond de toi?
Pourrais-je renifler le fond de tes culottes quand tu n’es pas là?
Croqueras-tu toujours ma bouche avec autant de foi?
Croque ma bouche
Croque la
Croque la …Ho
Aller Approche
Il y a cette question qui hante mes nuits
Combien de jours de deuil à la mort de Johnny?

 

 

 

C’était beau

C’était beau titre extrait de l’album L’âge d’Or sorti en 2015.

Dans c’était beau , Cali exprime les pensées d’un homme qui se souvient de ses jeunes années. Ce n’est pas de la nostalgie,  c’est un message à ses enfants. Pour lui nous avons toujours besoin d’un refuge, un endroit où nous avons construit notre vie.

L’artiste affirme que le bonheur passe par les souvenirs : « On doit se les construire dès l’enfance, être à fond dans la vie. » Il se remémore les souvenirs d’enfant, le Foot, la pêche, le Vélo, le parc du Casino, le Belvédère …

Toute personne ressentira ce sentiment un jour ou l’autre.

Il parle de choses qui fond du bien.

La musique composée par Steve Nieve commence lentement puis évolue en pop rock avec une odeur des années 80, elle nous guide pour  visualiser les mots de Cali.

Est-ce qu’on devait s’attendre à ça
Est-ce qu’on pouvait vraiment savoir
Qui aurait pu nous le dire

A partir d’un certain âge
On a plus de raisons de pleurer
Que de rire

Je voudrais encore aller pécher
Faire du vélo et puis tomber
Et encore les entendre rire

Le bruit des enfants dans la cour de l’école
La main de mon père sur mon épaule
L’été qui arrive et les jours qui s’étirent

C’était beau, c’était beau, c’était beau crois-moi
c’était beau, c’était beau crois moi
C’était beau, c’était beau, c’était beau crois-moi

Jouer au foot sur la place du village
Mettre des pulls pour faire les cages
Marquer un but et hurler

Embrasser une fille trop tôt
Dans le parc du casino
Commencer à souffrir pour de vrai

C’était beau, c’était beau, c’était beau crois-moi
C’était beau, c’était beau crois-moi

Je voudrais sonner aux portes et puis courir
Vivre sans savoir qu’on va mourir
Être amoureux encore à crever

Aller au cimetière la nuit
Et sursauter au moindre bruit
Monter au belvédère et regarder vers mai

C’était beau, c’était beau, c’était beau crois moi
c’était beau, c’était beau crois moi

Est-ce qu’on devait s’attendre à ça
Est-ce qu’on pouvait vraiment savoir
De toutes façons je ne t’aurais pas écouté me le dire

A partir d’un certain âge
On a plus de raisons de pleurer
Que de rire

C’était beau, c’était beau, c’était beau crois-moi
C’était beau, c’était beau là bas

La vie est parfaite

« La vie est parfaite » extrait du CD maxi single « elle m’a dit » Paru le 1 juin 2004. Cette chanson apparaît également dans « l’édition limitée 2 CD » du premier album de Cali « l’amour Parfait » et dans le DVD « Plein de vie » enregistré la même année au Bataclan.

Une chanson qui montre toute la férocité d’une rupture. Il  décrit le héros de sa chanson comme un condamné à mort face à son bourreau. Le pire lui arrive mais la vie est parfaite…
Les mots sont très violents néanmoins, ils forment un texte très poétique.

Cali maxi 45 T elle m’a dit

Je suis à tes pieds, ton visage est de marbre, ton coeur est ailleurs
mais la vie est parfaite, parfaite.

Tu ne m’entends plus mais je savais qu’il fallait s’en allait de mort violente
C’est donc toi mon bourreau, ma religieuse amante
Que la vie est parfaite, parfaite

Ôte moi la cagoule, tu me dois bien ça
Me regarder dans les yeux jusqu’à la fin
Et puisque nous y sommes, ai-je le droit d’exiger de tes propres mains
qu’elles ferment le couvercle au dessus de ma tête
Et la vie est parfaite, parfaite

On est tous comme toi nous avons tous déjà tué
N’aie pas peur ma chérie, la cruauté te va si bien
La vie est ainsi faite, parfaite
La vie est ainsi faite

Le bruit de tes talons, je n’entend plus que ça
Epuisé je me vautre dans les bras de n’importe qui
Sous le drap d’une autre je rejouerai ma vie
Cette vie si parfaite, parfaite

Ecoute-moi jusqu’au bout

« Ecoute-moi jusqu’au bout » , duo  émouvant de l’album « (des) couleurs manifestes »  de MontparnassE  sorti le 24 novembre 2017.

Cali et Philippe Deyrieu se sont rencontrés aux Francofolies de Spa en Belgique et ont chanté plusieurs fois ensemble sur scène.

De passage à Paris Cali a écouté les chansons du nouvelle album de MontparnassE et, un peu  plus tard en toute humilité, il a spontanément écrit le texte de cette chanson sur la musique de son ami.

De cette collaboration est née une chanson très symbolique.

Le clip est réalisé par  Ulysse Thevenon.

Ecoute-moi jusqu’au bout
Je viens t’offrir
Le plus beau poème d’amour
Sur nous

Ecoute-moi jusqu’au bout
Je viens pleurer
Le plus beau poème d’amour
Fou

Ecoute-moi jusqu’au bout
Et même si j’ai bu plus que quatre
Je tiendrais l’allumette jusqu’au bout

Ecoute-moi jusqu’au bout
j’ai eu si peur d’aimer
Mais pas juste aimer
de t’aimer toi
J’avoue

Les gens qui s’aiment vraiment
Se tiennent la main
La main dans la nuit
Les gens qui s’aiment vraiment
S’embrassent debout debout
Sous la pluie
S’embrassent debout
Ecoute-moi jusqu’au bout

Ecoute tout tout tout tout
Est-ce-que tu tiendras l’allumette
avec moi jusqu’au bout

Les gens qui s’aiment vraiment
Se tiennent la main
La main dans la nuit
Les gens qui s’aiment vraiment
S’embrassent debout debout sous la pluie
S’embrassent debout
Ecoute-moi jusqu’au bout
Debout sous la pluie
S’embrassent debout…
Ecoute-moi jusqu’au bout
Ecoute-moi jusqu’au bout jusqu’au bout
Ecoute-moi

Ecoute-moi jusqu’au bout
Je viens t’offrir
Le plus beau poème d’amour
Sur nous…

Cali MontparnassE écoute-moi jusqu’au bout (Photo Lo Bricard)

Je ne vivrai pas sans toi

« je ne vivrai pas sans toi » est une chanson de l’album Menteur. Cali a écrit cette chanson au Canada, sur une route rectiligne entre Montréal et Québec City. C’est un titre très violent. il est inspiré du déchirant  livre 107 ans à la fois poétique et destructeur  de Diastème. Il raconte l’histoire d’un adolescent, Simon, 16 ans, qui est interné dans une institution psychiatrique parce qu’il aimait trop Lucie, qui venait de rompre avec lui, il s’est livré à un certain nombre d’actes malheureux (fugues, scarifications, agressions…).

Cali a réussi à écrire une chanson qui reflète exactement le plein d’émotions et de souffrance décrit dans le récit de Diastème.

Même si tu ne ressens plus rien
Sache que les bouts de mes doigts
Ont l’odeur de ta peau
Depuis toi et moi
Et qu’il faut beaucoup plus que des seaux de mots
Pour emporter tout ça, pour nettoyer tout ça

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Au cutter sur la peau
J’ai tellement froid, serre-moi plutôt
Que de penser à ça
Que je voulais mourir pour toi

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Le « m » glisse si bien
Le « e » c’est du nougat

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Bien sûr je ne suis pas bien beau
Depuis que le fantôme de ton ombre
Me tourne le dos
Je ne suis pas bien sûr que cela te ramènera
Ecrire ton nom au cutter sur le bras

Pourquoi tu ne m’as pas assez serré
Petite soeur petite fleur
A me faire péter le coeur de bonheur
Tu ne l’as jamais entendu hurler
A la vie mon coeur, à la vie mon coeur

Emma écrit sans le « a »
C’est dur d’écrire un « a »
Le « m » glisse si bien
Le « e » c’est du nougat

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

J’ai posé mon cadavre au milieu de ta route
Je voulais tellement que cela te touche un peu toutes ces gouttes
Glissant de mes mains comme un lacet rouge une petite autoroute
Vers plus rien, vers plus rien

Tu as craché mon nom dans le vent
Et puis tes petites mains ont caché tes petites dents
Et puis tu as pleuré et puis tu as hurlé
Qu’est ce que tu as fait, tu as hurlé qu’est ce que tu as fait

J’ai eu peur de te voir si effrayée
Petite soeur petite fleur
Devant mon corps tout déchiré
La vie est si précieuse il paraît mais
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

Ce ne sont que quelques égratignures
Je n’étais pas vraiment si sûr
De vouloir mourir cette fois
De vouloir mourir pour toi

Emma écrit sans le « a »
C’est dur de poignarder un « a »
Au cutter sur le bras

Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas non
Je ne vivrai pas Sans Toi

L’Espoir

« L’Espoir », chanson-titre du 3e album  de Cali sorti le 4 février 2008 produit par Mathias Malzieu (Dionysos) et Scott Colburn  (Arcade Fire) . C’est un morceau  politique mais aussi poétique écrit après un rassemblement du « KO Social » place de la République à Paris avec les Têtes Raides, Dionysos, Louise Attaque…Cali a su faire briller  aussi bien musicalement que littérairement le feu qui brûle en lui avec dans la tête l’âme de Léo Ferré.

Le  guitariste Pedro Soler, ainsi que l’ artiste de flamenco Lorenzo Ruiz  et la  voie  de Clara Tudela ont participé à cette chanson.  « Dans le ventre des espagnoles, il y a des armes » (Léo Ferré).

Cali a la rage pour son pays…

 

Cali L'Espoir
Cali L’Espoir

L’espoir est dans la rue
La victoire au bout de la fleur
Dans ton ventre pousse un arc-en-ciel
Avec la gueule ouverte droit devant, droit devant

Ils ne te font plus peur, les voleurs, les imposteurs, les assassins de joie
Vous vous tiendrez la main
Jusque là, jusque là, jusqu’à tomber les murs
Avec vos dix-sept ans et puis ce nouveau jour
Juste au bout de vos doigts
L’espoir c’est cette boule délicieuse
Qui nous bouffe le ventre cet énorme soleil
Quand j’entends près de toi tous ces milliers qui chantent
Aux étoiles, aux étoiles

Je viendrai avec toi patiner vers l’amour
Je viendrai pour toujours chercher mes dix-sept ans
Au coeur de ton espoir frais comme au petit jour
L’espoir est là partout, l’espoir

Et je viendrai sourire et pleurer près de toi
Avec le poing serré je goûterai la joie
En diamant pioché dans tes yeux plein d’amour
Et plein de dix-sept ans

Tu es l’espoir ne lâche rien, jamais
Ils plieront effrayés, sous ta beauté, sous ton rire
Et sous tes cris qui montent de la rue jusqu’à l’éternité
Qui monteront toujours
Et je renifle heureux comme un chien magnifique,
La poussière d’étoiles que tu sèmes si fier
Dans mon coeur et tout autour, l’espoir
L’espoir est là toujours

A genoux l’horreur, à genoux les voleurs de joie
La jeunesse est bien là
Et tu dois t’effacer, ce jour n’est plus à toi
L’espoir est un drapeau planté dans tes entrailles

L’espoir est dans la rue
La victoire au bout de la fleur
Dans ton ventre pousse un arc-en-ciel
Avec la gueule ouverte droit devant, droit devant
Ils ne te font plus peur les voleurs, les imposteurs, Les assassins de joie
Vous vous tiendrez la main Jusque là, jusque là
Jusqu’à tomber les murs avec vos dix-sept ans
Et puis ce nouveau jour juste au bout de vos doigts

L’amour est éternel

« L’amour est éternel », le premier single de l’album « Vernet-les-Bains »  paru en 2012.  C’est une pure chanson d’amour et un  entraînant morceau acoustique.  La mélancolique contradiction qu’exprime Cali est rempli de nostalgie.

Cali explique qu’un cow-boy est venu le rencontrer après un concert. C’est un français installé aux Etats-Unis, dans l’Etat du Wyoming. Il possédait un ranch et projetait d’aller du Mexique au Canada à cheval. Il lui a proposé de venir avec lui. Il a accepté.  Il dormait à la belle étoile. Il fallait tout le temps faire gaffe aux grizzlis et aux serpents à sonnette… C’est là, sur le dos d’un mustang qu’il aurait composé le morceau « L’amour est éternel ».

Le clip a été tourné dans les plaines de l’Arizona avec pour fond un couché de soleil et une compilation de baisers de couples de toutes catégories sociales et de tous bords sexuels.

On se réveille chacun
Comme on s’est endormis
Toi comme toujours à droite
Moi à gauche du lit
Je regarde ton dos
Comme une vieille amie
 L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
 
On a déjà perdu
Mais pour les autres, il faut tenir debout
Seuls les ivrognes n’ont pas remarqué
Nous descendons peureux on fond du fameux trou
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
 L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
 
Je me souviens du banc où l’on s’est effleuré
J’étais le plus timide, tu étais la plus belle du lycée
As-tu rêvé d’un autre depuis?
Ai-je rêvé d’une autre vie?
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
 
J’entends la tristesse t’avaler un peu plus chaque nuit
Je t’entends sangloter du bout de notre trop grand lit
Je voudrais te promettre mais j’ai déjà tellement menti
Seras-tu toujours belle ? auras-tu les mains qui tremblent ?
Ce soir ignoble où tu me crucifieras
De ta voix monotone comme en novembre
« Je me sens jamais aussi seul que quand je suis près de toi »
 
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête
L’amour est éternel
Je me souviens de l’heure où l’on s’est embrassé
L’amour est éternel jusqu’à ce qu’il s’arrête

Montréal 4.am

L’album « les choses défendues » se termine  magnifiquement par « Montréal 4 a.m. »  Une chanson aussi poignante que troublante : On imagine un homme seul dans un bar perdu, entouré d’un paysage de neige, qui regarde s’éloigner dans un autocar la personne qu’il aime et qu’il va sans doute perdre…En écoutant le titre nous avons l’impression de vivre cette scène. La texture de la voix est singulière à la fois haute et douce.  Cali raconte que pendant l’enregistrement de cette chanson avec son dictaphone ses enfants dormaient juste à côté de lui et il ne voulait pas les réveiller….Cette ballade crépusculaire  nous rappelle une mélodie de Christophe et nous ressentons toute l’émotion d’un artiste fragile, sensible et  à fleur de peau.

Le piano à la fois puissant et délicat, participe réellement à la réussite de ce titre.

Que ce soit la musique ou la voix, cette chanson se démarque du répertoire du chanteur, elle nous surprend un peu plus à chaque écoute.

Cali Montréal 4.am

T’es monté dans le bus qui part là-bas
T’es plus qu’un point qui brille dans le froid
Je ne craignais rien
Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Je t’imagine le nez sur la vitre collé
Tu regardes la première neige magnifique tomber
Autour de toi des fantômes vont peut-être lire
Puis d’autres fantômes essayer de dormir
Au fond de ma veste
Ta préférée, tes clés
Il est encore tôt j’ai besoin d’un café
Tout au bout de la rue clignote une lumière bleue
Je vais aller là-bas me réchauffer un peu

Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Je t’imagine écouter le bruit du moteur
Et la vieille radio sous les pieds du chauffeur
Et le bus qui écrase la neige lentement
Et la route toute droite qui s’étire devant
La serveuse est belle elle sourit sans arrêt
Il y’a quelqu’un quelque part qui sait comment l’aimer
Dehors des bruits de pelle il fait presque jour
Je voudrais rester là dans ce bar pour toujours

Au fond de ma veste
Ta préférée, tes clés
Avec le bleu qui clignote dehors
La neige fait semblant de bouger
Je ne craignais rien
Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Je pensais pouvoir tout supporter
Mais cette lumière qui s’en va dans la nuit à jamais

Dehors des bruits de pelle il fait presque jour
Je voudrais rester dans ce bar pour toujours

Pour Jane

« Pour Jane » titre de l’album « Menteur » sorti en 2005.  Cette chanson et dédiée à Jane BIRKIN. Cali  exprime son amour et son admiration pour l’artiste. Les phrases sont  pleines de poésie. Les mots sont simples et efficaces . Il nous donne des définitions  du bonheur  : « Le Bonheur est une vieille qui boite sur du verglas »,  « Le bonheur est un chien qui traverse une quatre voies » .

Cali a proposé à Jane d’interpréter  « Je me sens belle »  cette dernière n’a pas osé, par modestie….Elle a finalement accepté de chanter « Sans toi » composée par Cali, chanson de l’album « Fictions »:

crois-moi je ne mens pas
si tu voyais mes cernes
la nuit je ne dors pas
chaque jour sans amour
rabote un peu de moi
y’a des pelures dans tous les coins
ma vie en petits tas
tu m’as confié ton ombre
mais toi tu n’es pas là
j’ai le brouillard de l’ombre
sous chacun de mes pas…

On s’étreint on se serre comme on se noie
Est-il nécessaire que je répète tant de fois
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

On se suce les lèvres on mélange nos doigts
Le bonheur est une vieille qui boite sur du verglas
Alors je le répète pour qu’on ne l’oublie pas
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

Je pendrai haut et court
Quiconque te rôdera autour
Le bonheur est une vieille qui boite sur du verglas
J’essaie de m’en souvenir à chacun de mes pas

On a cloué des projets sur nos agendas
Pour être sûrs bien sûr d’aller au moins jusque là
Tu as peur de me voir partir
Et moi que tu ne restes pas
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

On se griffe on se renifle on se boit
On se cherche aux coins de chaque instant
on ne se lâche pas
J’ai ces mots comme un flambeau qui guide nos pas
Je t’aime je t’aime je t’aime je n’aime que toi

Je pendrai haut et court
La première vermine qui te fera la cour
Le bonheur est un chien qui traverse une quatre voies
J’essaie de m’en souvenir à chacun de mes pas

C’est quand le bonheur ?

L’album « L’amour parfait » voit le jour le 19 août 2003 sous la direction du producteur américain Daniel Presley. Il contient plusieurs titres qui deviendront des tubes : C’est quand le bonheur ?, Pensons à l’avenir, Elle m’a dit…. Cali obtient  le prix Vincent-Scotto de la SACEM pour « C’est quand le bonheur ? ». Les radios adoptent très vite ce titre, transformant cette chanson en un hymne pour beaucoup de trentenaires en perte d’illusions.  Cette chanson demeure aujourd’hui comme le titre phare de sa discographie.  La musique  avec ses notes de piano empressées, son violon sensible, définit au mieux l’art de  Cali, le mélange du rock et  de la mélancolie.  Les couplets ont été écrits deux ans avant le refrain. Le titre  est répété 24 fois, un titre emblématique pour la radio…. « C’est quand le bonheur ?  » fêtera ses 15 ans d’existence cette année …

Je suis pendu à vos lèvres
espérant le mot
espérant le oui
qui sauverait ma vie

je suis pendu au téléphone
mais qu’y a-t-il de plus moche
un téléphone aphone qui sonne
et personne qui ne décroche

je suis pendu à votre cou
dans le plus beau de mes rêves
mais je ne me réveille jamais près de vous
et j’en crève

je suis pendu sous vos fenêtres
au pied de l’arbre peut-être demain
la petite fleur qui va naître
vous racontera mon chagrin

c’est quand le bonheur ? {x8}

je suis pendu à cet espoir
que vous m’avez soldé
je suis presque sûr l’autre soir
c’est moi que vous avez regardé

je suis pendu par les pieds,
tout rouge et le souffle coupé
à chaque fois que le hasard
me dépose devant votre nez

je suis pendu à la cravate
dans mon costume croque macchabée
il parait que vous faiblissez
devant les hommes bien habillés

je suis tendu c’est aujourd’hui
que je viens vous offrir ma vie
peut-être oserais-je parler
à quelqu’un d’autre qu’à mes pieds

c’est quand le bonheur ? {x8}

et puis ce goût amer
est venu tapisser ma bouche
je viens de conquérir son coeur
mais c’est louche

car qui mieux que ses vieux amants
sait qu’on perd l’amour
aussitôt qu’on le gagne
décidément c’est pas facile tous les jours

c’est quand le bonheur ? {x8}